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 238                        PROST DE ROYEB.

 ses et son faste si grand, que ses membres étaient nom-
 més les Gros. Joinville a reconté leurs hauts faits d'armes ;
 Josserand II périssait à côté de son roi à la bataille de
 Massoure, après avoir assisté à trente-deux emprises.
 Mais le luxe et les guerres avaient ruiné ces grands
 sires, et déjà, en 1259, Henri de Brandon, le dernier du
 du nom, avait dû vendre au duc Hugues IV de Bourgogne
 ce qui lui restait des derniers débris de l'immense patri-
 moine de ses aïeux. La terre de Brancion, châtellenie


 son portait « De sable, à la bande d'or, accompagnée de trois étoiles
 d'argent, 2 et 1. »
    Pierre de Vergyé et Clauda d'Andelot, sa femme, construisirent le
 château de Dupley, dont il ne subsiste plus que deux tours et une
 façade. Ce château, a dit Saint-Julien de Balleure dans ses Antiquitez
 de Mascon, « est une œuvre de louable desseing, mais si massive et
 « de tel coustage que peu de seigneurs, plus avantagez en biens,
 « oseroient en faire bastir un pareil. » Ce château fort, élevé vers 1529,
n'eut qu'une courte durée. Il subit divers sièges pendant la Ligue. Le
24 septembre 1589, M. de Varennes-Nagu s'en empara, et la garni-
son, composée de quarant>cinq hommes à demi morts de fatigue et
de faim, fut passée au fil de J'épée- En 1591, les soldats du comte de
Cruzilles le reprirent et enlevèrent les cloches de son beffroy. Enfin,
en 1593, le maréchal de Biron l'attaqua à son tour, y fit une brèche,
pendit la garnison et démolit le château.
   Pierre de Vergyé laissa la terre de Dulphey à sa fille Denyse, qui la
porta dans la maison deChavannes (de gueules, à trois croissants d'or).
   Antoine de Chavannes, mari de Denyse Vergyé, vendit la terre
de Duphey à Philibert de Naturel, issu d'une maison originaire
d'Italie, (Naturelli) « d'or à la fasce d'azur,accompagnée de trois cor-
beaux de sable» En 1613, Charles de Naturel épousa lsabeau de Saint-
Julien, héritière de la terre de Balleure, qu'il réunit à sa seigneurie
de Dulphey. Dulphey était possédé, en 1718, par François-Emmanuel
de Naturel.
   Ce fief, faisant partie de la terre de Mancey, passa donc plus tard
aux mains de Prost de Royer.