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Îi22 LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON. trop exigu ; la grande galerie ne peut plus donner l'hos- pitalité aux toiles que le gouvernement ou des particuliers lui cèdent, — le Muséum si splendidement organisé par l'ancien réfectoire des Dames Bénédictines de Saint-Pierre, élevé par l'architecte La Valfenières et décorée par Cretet et Simon Guillaume, est aussi commencée. On se proposait d'y placer les statues en plâtre dont on a encombré une galerie supérieure, comme si une ville telle que Lyon devait avoir une galerie de copies et de surmoulages dont la vraie place est à l'Ecole des Beaux-Arts ; mais elle est réservée aux marbres antiques. La galerie délaissée par ces plâtres sera destinée, dit-on, à recevoir la collection de tableaux dont M- Bernard, ancien maire de la Guillo- tière a bien voulu faire don à la ville. Enfin, il est question aussi de restaurer l'office, la cuisine et l'an- cienne salle du Chapitre qui servent aujourd'hui encore d'annexé à l'Ecole des Beaux-Arts. La ville se propose d'installer, dans ces trois pièces réunies entre elles par de larges ouvertures, des sarco- phages et des marbres entassés maintenant sous les portiques où le climat destructeur de Lyon les endommage si gravement. Cette res- tauration présentera aussi ce grand avantage que les réunions politi- ques seront exclues désormais du palais Saint-Pierre, ainsi que les faiseurs de conférences dites scientifiques et littéraires... La décoration de ces nouvelles salles est confiée à M. Hirscb, qui saura les rendre dignes de leur destination. 11 y placera les deux mosaïques qu'on ne peut plus conserver dans la galerie qui va devenir le Musée Bernard ; autour d'elles il groupera les plus beaux marbres antiques épars sous les portiques et couverts d'une si affreuse mal- propreté, — les amphores et les vases en terre, les tauroboles, les autels votifs, — et reléguera à l'Ecole des Beaux-Arts les plâtres qui ont trop longtemps emplâtre nos musées. Mais qu'il me soit permis ici de parler aussi d'un projet émis par M. Bernard, le généreux donateur de la riche collection de tableaux, qui va former le nouveau musée auquel la ville reconnaissante a donné le nom de son donateur. M. Bernard pensant, avec raison, qu'on ne devait plus continuer,