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                   LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON                       217

lée souvent aux bureaux de la mairie, par M. le Conserva-
teur Monfalcon, et, à défaut de réponse de leur part, il a
du faire coller du papier sur les vitres. Mais le mal est
accompli. — Des milliers de volumes n'ont plus qu'une
couverture décolorée par l'eau et le soleil, et desséchée au
point de se briser sous la main. Cette galerie renferme
 10,411 volumes.
   Ajoutons aussi qu'elle est glaciale l'hiver, brûlante l'été
et sans qu'il soit possible de tempérer la chaleur sénéga-
lienne qui règne dans cette serre-chaude, faute d'ouver-
tures et de vitres mobiles dont on a oublié de munir le
ciel-ouvert. Pendant les neiges, qu'on ne peut enlever, ce
local présente aussi le grave inconvénient d'être très-obscur.
   Un moment, cette galerie avait pris le nom à'Adamoli,
de la bibliothèque de ce savant et généreux donateur ;
cette bibliothèque, placée d'abord dans une salle de
l'Hôtel-de-Ville, en 1762, d'après la volonté d'Adamoli,
fut transportée, en 1792, dans le ci-devant claustral Saint-
Pierre, puis apportée ensuite à la Bibliothèque du collège
où M. Delandine lui réserva la galerie Villeroi. Mais, ce
ne fut-là, encore, qu'une étape. L'Académie de Lyon,
ayant pu rentrer dans la propriété de cette belle collection,
celle-ci fit un nouveau voyage et se voit, en ce moment, au
palais Saint-Pierre, enattendant qu'elle accompagne cette
savante Compagnie dans le local que la ville lui assignera,
un jour, pour résidence, ainsi qu'aux autres Sociétés
scientifiques campées actuellement au même palais, et où.
elles sont un embarras



et — un vélum, en toile grise sera placé au-dessous du vitrage, pour
garantir les livres de l'action du soleil. Ces travaux sont dus à l'habile
direction de M. Hirsch, architecte de la ville.