Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                 LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON                 201

usait aussi de son grand crédit auprès du gouvernement,
pour faire donner à la Bibliothèque du Palais-des-Arts
plusieurs de ces grandes publications d'un prix très-élevé
que l'Etat remet libéralement aux établissements publics
de la province qui savent les demander.
   L'exemple donné par M. Artaud trouva, bientôt après,
des imitateurs, dont le nombre, malheureusement, est
bien restreint depuis quelques années.
   Je citerai, en première ligne, un homme de bien ,
M. Lambert, qui, à son heure dernière, en 1850, donna à
le Bibliothèque du Palais-des-Arts sa bibliothèque parti-
culière, comprenant 2,718 volumes. M. Lambert (An-
toine), né à Lyon, le 8 avril 1770, mort le 13 août 1850,
ayant l'amour des antiquités, sans en avoir .la connais-
sance , s'était plu à former aussi une très-belle col-
lection d'objets d'art qu'il légua à la ville, avec ses livres.
Ce cabinet avait une valeur d'au moins 300,000francs; il
demanda seulement que la ville, en retour, donnât 20,000
francs à l'un des ses neveux.
   En 1853, M. Prunelle suit l'exemple de M. Lambert; à
l'heure de sa mort, arrivée le 20 août 1853, à Vichy, où
il remplissait les fonctions d'inspecteur du grand établis-
sement de cette ville, il se souvint de la Bibliothèque du
Palais-des-Arts, dont il avait été le fondateur, en 1831 ; il
lui légua sa bibliothèque particulière, composée de 9,500
volumes,sans avoir fait cependant un testament contenant
cette disposition ; mais comme il avait plusieurs fois mani-
festé, durant sa vie, ses intentions au sujet de sa collec-
tion, MUe Prunelle, sa sœur, fit honneur à ses intentions,
en remplissant cette pensée exprimée seulement dans un
testament non signé que le testateur avait froissé et jeté
au panier où il fut retrouvé. Si M. Prunelle avait eu au
moins aussi la possibilité d'ajouter à ce legs les manus-