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FRAGMENTS SUR LYON. 169 Montribloud sont encore représentés, maïs ont quitté Lyon et l'hôtel est passé en d'autres mains. La Tourette, petit fief, près des Chartreux, dans la rue de ce nom. La maison existe encore, ainsi que le jar- din. On entre de la cour dans cet enclos par un portail en pierre des plus curieux, dans le style du xvue siècle, orné de deux colonnes de granit rose qui semblent anti- ques; dans le tympan est un écusson admirablement tra- vaillé. Ce sont les armes de JEAN MAZUYER, seigneur de la Tourette, trésorier de France à Lyon en 1631. ALEXANDRE MAZUYER, son petit-fils, étant mort sans postérité, la Tourette passa à HONORÉ PARFAIT, son gendre, et depuis lors changea plusieurs fois de possesseur. Les MAZUYER sont encore représentés à Paris et à Bayonne, par les descendants d'une autre branche. La charmante maison du xvie siècle qui fait l'angle des rues Saint-Jean et Porte-Froc, fut bâtie par François d'Estaing, chanoine-comte et chamarrier de Saint-Jean, mort en 1529. Elle faisait partie du cloître et servait de logis aux chamarriers. En cet endroit se trouvait la porte dite porta frochium parce que les ecclésiastiques ne pouvaient la franchir pour entrer dans le cloître sans revêtir leur froc. D'autres ont prétendu que ce nom venait de porta fratrum, porte-frau et par corruption porte- froc, ce qui semble moins admissible. Les armes d'Estaing : de France au chef d'or, sont à une clef de voûte au premier étage. Dans les caves, on a trouvé, en 1853, un écusson de marbre noir portant les armes de Saaonnay, écartelées d'un écusson qui m'est inconnu. Il y eut plusieurs comtes de Lyon de cette famille. 12 juin 1636, bref de publication pour la bâtisse des halles aux poissons, rue Pêcherie, moyennant une jouis- sance d'un certain nombre d'années pour l'entrepreneur.