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                   RÉUNION DE LYON A LA FRANCE.                           37

   Fatigué de ces retards, Guillaume de Plasian se trans-
porta à Lyon, le 19 février 1313. Il a fait annoncer son
arrivée (1). L'archevêque n'est pas là cependant. Toute
la ville sait qu'il est parti en Savoie voir son oncle, le
comte Amédée (2). Plasian fait porter une lettre à l'ar-
chevêque, par un sergent royal, dans laquelle il lui an-
nonçait l'objet de sa venue et le priait instamment de ve-
nir à Lyon; mais l'archevêque ne se dérangea pas (3).
   Las de l'attendre, au bout de cinq jours, Plasian
somme Pierre de Caux, le vicaire-général de l'archevê-
que, et Jean Bertrand, le procureur archiépiscopal, d'ac-
complir enfin le traité en recevant officiellement les châ-
teaux. Il est en mesure de les leur remettre (4), ayant à
ce sujet lettres du roi.
   Ceux-ci, après avoir pris l'avis du doyen du Chapitre



   (1) . . . Dictus dominus Guillemus dicebat pcr litteras suas significasse
adventum su'jm in Lugdunum
   (2) . . . Esse in Imperio in terra comitis Sabaudic avunculi sui publiée
dicebatur (archiepiscopus).....
   (3) . . « Signiflcavit ei (archiepiscopo) pcr suas litteras causam adven-
lus sui, requirens eum instanter quod pio predictorum persecutionem per-
sonaliter veniret IiUgdunum ; qui dictus archiepiscopus existons in terra
comitis Sabaudie, in Imperio, dictas litteras recepit, ut dicto domino
Guillelmo relulit dictus Policiers (sic), sarviens domini régis qui dictas
sibi litteras presentavit; et cum archiepiscopus non veniret
   (4) . . . Cum ea libéra et vacua in manu sua, nomine dicti domini régis,
tradenda dicto domino archiepiscopo occasione predictarum habeat, ut di-
cil, et de hoc ostendet litteras regias quas ei oblulit se paratum tradere
(ei Johanni Derlrandi).
  Ces lettres royales éteient adressées par le roi aux baillis de Mâcon et de
Sens et leur ordonnaient d'assurer à qui de droit la mise en possession des
châteaux que les arbitres attribuaient à l'archevêque (2 janvier 1313,
Arch. nal., Trésor des Ch., J. 267. n° 6 0 ; — et Ménestr., pr. p. 56).