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                  LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON                 31

 bibliothèque, mais qui sont néanmoins sous les mêmes
 scellés que les livres.
   « Le public, qui a le plus grand besoin de l'instruction, et
 surtout les amis véritables du bien de la nation auront-ils
la douleur de voir se dilapider ce beau monument, faute de
 quelque dépense pour en effectuer le transport ?
   « Les bibliothécaires ont encore la même crainte pour la
bibliothèque des Capucins du Petit-Forêt, au pied de la
Grande-Côte ; elle n'est pas aussi précieuse que celle des
 Carmes, mais elle l'est beaucoup plus que celle des
Lazaristes.
   « II existe encore quelques livres aux ci-devant Récollets,
qu'il serait fâcheux de perdre et qu'on pourrait de suite
faire transporter avec celle des Lazaristes.
   « Les bibliothécaires observent qu'en transportant les
livres, il faut, de nécessité, y joindre une partie des tablettes
pour les y déposer, et que le surplus de la boiserie étant
vendue, fournirait assurément de quoi faire face aux frais
de transport. Un tel emploi de ces débris de boiserie serait
préférable à celui qui a été fait jusqu'ici à l'égard des
autres bibliothèques transportées antérieurement, puisqu'il
est notoire que ces objets qui avaient quelque prix ont été
absolument perdus pour la nation. Ils voient, par exemple,
avec un vif regret que la boiserie de la bibliothèque des
ci-devant Cordeliers, qui pourrait facilemeut s'adapter au
local du Grand-Collège, soit sur le point de leur échapper,
absolument sans aucun profit pour la République, n'ayant
jamais dû être comprise dans le bref de vente; il en serait
de même des autres.
   Enfin MM. Tabard et Brun terminent leur rapport en
tendant la main aux citoyens administrateurs du Rhône
qui oublient de leur payer leur modeste traitement, tout
en les chargeant de la plus pénible mission ; mais l'argent