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28                LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON

naire le 18 février 1794, en môme temps que Joseph-
Antoine Boyet, avait été fusillé pour avoir porté les armes
pendant le siège, ainsi que le Père Joseph Janin, bibliothé-
caire des Augustins.
    Mais la Bibliothèque manquait de tout, et le 11 frimaire
an IV, les nouveaux conservateurs durent demander au
District « du feu, de la lumière, des tables, du papier,
« des plumes, de l'encre, des balais, et une allocation
pour menues dépenses. » (Fonds Coste, n° 1491.)
   Le gouvernement se préoccupait toujours, alors, de la
mauvaise réorganisation des bibliothèques publiques et il
avait reconnu le vice du premier mode. Le 15 germinal
an IV, le directeur général de l'instruction publique
 Guingené manda aux administrateurs du Rhône qu'on
allait procéder à une autre organisation de ces Dépôts
que celle prescrite par le ci-devant Comité d'instruction
publique, et de cesser l'envoi des Catalogues bibliogra-
phiques sûr cartes et sur feuilles , lesquelles devront
 être gardées " pour former les Bibliothèques centrales. L'on
a vu en effet, plus haut, par le rapport du citoyen
Jousselme qu'il avait fait inventorier, à l'aide de cartes,
les ouvrages des monastères et ceux des rebelles-cagots.
 (Voir Fonds Coste, n° 1492.)
    En exécution de cet ordre du gouvernement, l'adminis-
 tration centrale de Lyon prit, le 24 germinal, un arrêté
 prescrivant la suspension des catalogues par cartes,
jusqu'à nouvel avis, et congédia les agents chargés du
Dépôt claustral Saint-Pierre, sur lequel les scellés furent
 apposés (1).


   (1) Le 1" thermidor an IV, le gouvernement émit la crainte que les
livres et objets d'art mis sous les scellés ne dépérissent pas davan-