Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                  LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON                     2!)

   Les pauvres livres rentrèrent de nouveau dans ces
catacombes qu'on appelait le Dépôt ; la poussière sous
laquelle ils avaient demeuré depuis 1790 les recouvrit de
son linceul, et le 29 germinal an IV, le commissaire du
Directoire exécutif de l'administration municipale, canton
de Lyon, division du nord, s'y transporta, en exécution
de l'arrêté du département du Rhône du 24 du même
mois, « pour y apposer les scellés sur les portes des
« galeries servant au dépôt des livres et objets des
« sciences et arts, en présence du citoyen Guigoud,
« secrétaire en chef du département du Rhône , qui
« intervint pour croiser lesdits scellés. » — Puis, on
nomma le citoyen Labussière, bibliothécaire-gardien desdits
scellés, et les clefs furent remises au greffe de l'adminis-
tration municipale, division du nord. C'est sur ces serrures,
suivant l'expression de M. Delandine, que d'officieuses
araignées ont posé leurs toiles, et le dépôt demeura oublié,
(Fonds Coste, n° 1493.)
   MM, Tabard et Brun restèrent chargés seulement du
triage des livres de la grande Bibliothèque et de ce qui
y avait été apporté. Ils ne reculèrent pas devant l'énormité
de la mission qui leur avait été confiée. C'était vraiment
le chaos qu'il s'agissait de débrouiller et de mettre en
ordre, et malgré les avis donnés par les représentants
du peuple envoyés successivement à Lyon, plusieurs de
nos bibliothèques monastiques n'avaient pas été centra-
lisées au Palais-Pierre et gisaient à l'abandon dans leurs
anciens locaux. MM. Tabard et Brun, pour faire cesser



tage, et ordonna que les scellés seront levés, les clefs remises à
MM. Tabard et Brun qui feront faire le transport au Dépôt du Grand-
Collège. (Arch. de la ville, reg. des arrêtés,)