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485 envoie au Père suprême un saint hymne d1 actions de grâces. Ainsi, au sortir des soucis et des embarras de la cité, la solitude alpestre, environnée de fleurs et de feuillage, donne au poète le doux repos Au milieu des ombres de la vallée profonde, à travers la matinale brise de la montagne, dans la voix du fleuve et du ruisseau, la solitude parle un harmonieux langage. Ah! tu le connais,, tu le goûtes à ces heures silencieuces de l'automne expirant, et les vastes chê- nes de Saint-Point te donnent un courtois ombrage, ainsi qu'étaient caressants pour Dante les pins de l'hospitalière Ra- venne. Oh! d'autres vers ruisselleront de ta colline, et, enivré de mélodies, Paris, cette autre Rome de notre siècle, met- tra sur ta tête une couronne tissue des lauriers de Cicéron et de Virgile. Moi dans l'Helvôtie,—mêle permette le ciel!— j'écouterai tes chants aimés, tes chants appelles, et mon ame qui, sillonnée de secrètes colères, vieillit avant le temps, se verra par eux rajeunir eu un hymne suave et immortel. Trad. de F.-Z. C.