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425 richesse du plateau de la Dombes ne pourra qu'y gagner. » Tout r é c e n i m e n t , M. A. Greppo , vient de publier sa Lettre à l'auteur, ( M. N o l h a c ) , de l'ouvrage intitulé : Démons- tration de la nécessité de maintenir le régime des étangs sur le plateau de la Dombes ( L y o n , 1839, imp. de Charvin). L'ho- norable avocat, appelle p a m p h l e t s , les deux mémoires de M. Nolhac, et reproche avec quelque amertume^ à son adver- saire, le ton peu mesuré qu'il a apporté dans une discussion grave, i m p o r t a n t e , où la prospérité matérielle et la santé publique de toute une contrée sont en cause. Il répond ensuite, d'une manière plus ou moins victorieuse et décisive aux diverses objections faites par M. Nolhac aux partisans du dessèchement. M. CHARDON. — Cet estimable médecin n'avait aucun inté- rêt personnel dans la question de l'inondation. Ami éclairé et dévoué de l'humanité, il n'a voulu que combattre pour elle, et a appelé la science théorique et pratique de médecin au secours de son opinion. Le consciencieux médecin de Chas- selay, dans son mémoire intitulé : Des Etangs et des Marais de la Bresse et des rapports de cette contrée avec Lyon ( Lyon, imprimerie de Léon Boitel ) , n'envisage que la question hu- manitaire. Il donne comme incontestable , l'insalubrité des marais, des étangs, et en g é n é r a l , de toutes les surfaces où les eaux séjournent d'une manière quelconque, dans la mon- tagne comme dans la plaine , il combat le plaidoyer de M. Guerre, en faveur de l'innocuité de l'inondation. 11 assure que , par les jours les plus sereins , il suffit d'observer du haut de Poleymieux , ( au Mout-d'Or ) , le plateau de la Dombes, pour s'apercevoir'qu'il est recouvert d'un manteau de b r o u i l l a r d s , signe certain d'une évaporalion dangereuse pour la santé publique. Il donne pour les deux causes d'insa- lubrité de la Dombes, l'humidité et les exhalaisons miasmati- ques, et y voit l'origine des fièvres endémiques qui désolent la population. M. le docteur Chardon termine en invoquant de toutes ses forces la suppression des surfaces inondées.