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 formulée en 1889. Je ne parlerai pas ici de l'écrit historique
du même auteur sur le Franc-Lyonnais             ( imp. de L. P e r r i n ) ,
comme à-peu-près étranger à la cause des étangs.
   M. GIIEPPO PÈRE. — L ' h o n o r a b l e agronome du Montellier, a
 pris part deux fois à la discussion des étangs, par des écrits
 imprimés et plus souvent par sa parole vive , austère , puis-
 sante, dans les séances d e l à société d'Agriculture de Trévoux.
 Dans sa réponse à la lettre de M. le président de cette société,
 il classe ainsi les causes qui contribuent à l'état stationnaire
 de l'industrie agricole dans la Bombes : lo l'insalubrité , 2° le
 mauvais état des voies de communication , 3° l'absence com-
 plète des grands propriétaires. La destruction des étangs est
 regardée, dit-il, p a r une grande partie des propriétaires et
fermiers, comme devant amener leur ruine ; si la destruction
 était instantanée , leurs craintes seraient justes , si elle doit
être graduelle , elles sont sans fondements (1). M. Greppo
parle des titres qui révèlent l'existence ancienne de groupes
d'habilations connus sous le nom de mas, i\ dit que les églises
pourraient contenir à l'aise le double de la population ac-
tuelle ; il cite plusieurs localités aujourd'hui presque désertes
désignées autrefois sous le nom de villes^ comme Cordieux (2).
Il s'élève avec force contre l'opinion qui veut que le sol de la
Bombes soit essentiellement improductif el que le régime
des étangs soit le seul qui lui convienne et puisse donner r e -
venu. 11 prouve par sa propre expérience et par des chiffres,
en balançant la dépense avec le revenu, que ses produits ont
remplacé avec avantage la culture par inondation , dans ses


  (4) Fascicule n° 6 du Bulletin ( 1837 ).
   (2) Ce mot est beaucoup moins significatif que les nombreuses ruines de
grands groupes d'habitations, trouvées éparses sur le plateau de la Dombes,
car souvent il ne signifiait rien de plus que maison de campagne ; l'Italie
a conservé ce mot dans cette acception, et Villa veut dire, maison de cam-
pagne , dans la Période Romane, il voulait quelquefois aussi dire village,
hameau.