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 « un instrument de guérison. Or, il faut l'avouer , quoique l'intérêt qu'inspirent
» les aliènes semble s'accroître de jour en jour, les asiles dans lesquels ces mal-
 » heureux sont reçus laissent encore beaucoup à désirer. »
    A ce sujet, M. Bottex signale certains inconvénients , résultant, soit des
localités, soit de la construction vicieuse des bâtiments de l'hospice, et il
indique les améliorations immédiatement réalisables , en attendant que Lyon
possède un établissement spécial pour les aliénés.
    Pour nous résumer, nous dirons que, bien que resserré dans les limites
de quelques pages, ce travail n'en occupera pas moins une place distinguée
dans les Archives de l'Antiquaille où il pourra être consulté avec fruit et par
les administrateurs de l'hospice et par les médecins appelés à recueillir l'hé-
ritage de M. le docteur Bottex.
                                                                 C. F.

HOSPICE DE L'ANTIQUAILLE. — COMPTE-KENDO DE SA PRATIQUE MÉDICALE DANS
       LE TRAITEMENT DES MALADIES S ï r H I L l T I Q E E S , p a r l e d o c t e u r   BlENVENU.


   C'est au zèle éclairé de M. Bienvenu que l'art médical est redevable de la
sage mesure qui permet aujourd'hui d'apprécier la valeur des divers traite-
ments usités à l'hospice de l'Antiquaille. Avant ce médecin, en effet, les
comptes-rendus médicaux étaient inconnus dans cet hospice. Frappé, dès
d'abord d'une lacune si préjudiciable aux intérêts de la science, M. Bienvenu
comprit bientôt tout le parti à tirer du trésor d'expériences mis la disposition
des médecins de l'établissement et il obtint de l'administration l'autorisation
de présenter un travail étendu sur le service qui lui était confiée.
    Ce fut, en 1828, deux ans après son entrée en fonctions, qu'il lut le pre-
 mier compte-rendu de ses observations, de concert avec le docteur Pasquet.
 5,869 maladesavaienlétê traités dans cet espace de temps; 3,854 étalent sor-
tis guéris; 15 seulement avaient succombé. De 1828 à 1830, époque à laquelle
fut publié le deuxième compte-rendu, même proportion à peu près : 3,111
 malades, 16 morts, 3,096 guéris. Certes, avec de tels résultats on peut par-
ler haut et la publicité n'est pas à craindre.
   Le dernier compte rendu de M. Bienvenu est son adieu à l'Hospice où il
exerça pendant dix années- Dans ce travail se trouvent rassemblés quelques-
uns des faits les plus remarquables de sa longue pratique. Le traitement qu'il
adopte, et qui peut être regardé comme une méthode à lui , mérite de la
part des praticiens une attention d'autant plus sérieuse que l'auteur affirme
n'avoir observé, dans son service, que de rares récidives d'une affection dont
les retours font si souvent le désespoir des malades et des médecins.
  Au moment de quitter l'Hospice au sein duquel de nombreuses et impor-