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342 mée, elle n'avait pas hésité un moment à l'aller trouver. Louise ne s'était pas trompée ; Stella fut ravi ; les deux amants furent heureux. Stella ne demanda plus rien au ciel; tous les bonheurs lui arrivaient ; une femme adorable, des honneurs et des travaux importants. Stella ne songea bientôt plus à l'Espagne. Il devint le protégé du cardinal de Richelieu, qui le présenta à Louis XIII, et lui fit obtenir une pension de mille livres et un lo- gement au Louvre. Richelieu ne borna pas là ses faveurs, il lui fit des commandes pour des églises, et Stella fut le premier peintre qui exécuta les portraits de Louis XIV le Dauphin. Je ne sais ce qu'est devenue la majeure partie des ou- vrages de Stella, mais, depuis son arrivée à Paris jusqu'à sa mort, il ne cessa de. travailler pour les églises et les châ- teaux royaux. On trouve beaucoup de ses œuvres à Madrid, Les Espagnols les ont recherchées. Comme plusieurs égli- ses, où l'on en voyait encore avant la Révolution, ont été détruites, les travaux qu'elles renfermaient pourraient bien avoir subi le même sort. Ces églises sont : le Noviciat des Jésuites^ Saint-Germain-le-Viel, les Carmélites; au fau bourg Saint-Jacques, etc. Quelques églises de Lyon possé- daient,avant 1789, de grandes compositions de Stella, telles que le Miracle des Cinq Pains, la Samaritaine^ Sainte-Elisabeth de Hongrie, la Captivité des Israélites, le Miracle des Cailles au désert, le Triomphe de David., la reine de Saba qui ap- porte des présents à Salomon, Salomon offrant de l'encens aux idoles. L'église de l'Antiquaille avait une visitation de Sainte Elisabeth ; la chapelle des Tireurs d'or des Jacobins, un St. Eloi; la chapelle de St. Luc aux Cordeliers, l'adoration des Anges ; la ci-devant église de Sainte Elisabeth, le grand tableau des vieilles femmes de la Charité. On cite encore de lui, comme ayant été envoyés à Lyon, un enlèvement des Sabines, un Jugement de Paris, un bain de Diane, etc. Il a fait aussi seize tableaux de Plaisirs champêtres ; et pour