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339 première fois. Louise répondit à l'amonr de Stella ; c'était une première passion ; elle fut violente autant que sincère. Pour voir Louise plus souvent, Stella chercha à se lier d'amitié avec Martini, le frère de la jeune fille. Martini le repoussa dédaigneusement: sa haine venait de ce que Stella avait obtenu de faire dans un couvent des travaux que lui, Martini ambitionnait depuis long-temps. Mais Stella n'avait pas à craindre seulement le frère de Louise; il avait de plus, dans Onézio, ami de Martini, etcomme lui le peintre et jaloux, un rival dangereux. Dès qu'Oné- zio se fut aperçu de l'amour de Stella pour Louise, il de- vient furieux. Connaissant l'humeur querelleuse d'Onézio et de Martini, Stella se tint toujours sur ses gardes. Il ne vou- lait ni renoncer à sa belle Louise, ni paraître craindre le mauvais vouloir de ses ennemis. II eut le bonheur de ren- contrer plusieurs fois Louise et de lui parler. Les deux amants se comprirent ; des rendez-vous furent donnés; ils étaient heureux de cette félicité connue de tous ceux qui ont aimé. Pour Stella, c'était tout que Louise ; l'image de Louise reflétait dans ses œuvres ; ses vierges sont des por- traits de Louise Louise ne voyait dans l'amour de Stella qu'un bienfait de plus dont elle remerciait sa patronne. Un jour que Stella et Louise s'entretenaient du plaisir de vivre ensemble, qu'ils faisaient le projet de fuir en Espa- gne, où Stella était appelé par le roi, ils furent surpris par Martini, Onézio et plusieurs de leurs amis. Déjà les poi- gnards, les bâtons était levés sur Stella— Mais Stella était courageux; d'ailleurs le désir de proléger Louise le rendait redoutable. Les Italiens lui voyant le pied ferme et l'épée à la main., n'osèrent l'attaquer; ils se retirèrent en l'acca- blant de lâches injures. Martini prit sa sœur et l'emmena avec lui. Mais il fallait aux Italiens une vengeance ; ils en cher- chèrent l'occasion, et ils crurent l'avoir trouvée dans une combinaison qui tourna à leur honte.