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3 Où amené à reconnaître dans QVTI et QVTIVS le véritable nom de fa- mille du patron, porté également par l'affranchi. Ce qu'on peut trouver d'incorrect dans l'emploi d'un seul V après le Q ne saurait donner lieji à une objection contre cette manière de lire, et l'on pourrait en citer d'autres exemples : qu'il me suffise de faire ob- server que le nom bien connu de CVRTIVS se voit écrit ainsi, QVRTIVS, dans plusieurs inscriptions publiées (1). On peut donc, par analogie, supposer qu'ici il aurait fallu écrire CVTIVS, nom qu'on rencontre souvent, au mascnlin et au féminin, dansGruter(2), Reinesius (3), Muratori (4), etc. Ma conjecture est justifiée pleine- ment par une inscription de Narbonno que Gruter a rapportée (5), et qui fait lire, avec l'orthographe de la nôtre, le nom de QVTIA SILVANA. Le surnom d'INCITÂTDS est devenu ridiculement célèbre par les extravagances du fds de Gcrmanïcus en faveur de son cheval préfé- ré, qu'il appelait ainsi (6); mais il n'est guère connu comme nom d'homme, et il ne se lit pas, que je sache, dans aucune inscription publiée jusqu'à ce jour; cependant on le trouve deux fois dans Mar- tial, porté par un personnage qui paraît avoir été un cocher du cir- que^). Celui de MARCELLVS, plus illustré dans l'histoire, cstaussi plus commun sur les monuments lapidaires : il serait long et inutile d'indiquer les inscriptions dans lesquelles on peut le trouver men- tionné. ' Je ne m'arrêterai pas aux premiers titres donnés à notre Inci- tâtes lyonnais : Imil VIRo kVGustali, NAVTai ARARi'co, CENTO- NARIO LVG&MM'CONSISJENTi, etc. Le premier est souvent men- ti) Reines. Synlag. inscript, p. 1028, n° 57. — Muratori, Nov. thes., tom. I, p. VI, I ; XLVM, 7. (2) Inscript, antiq. pp. CCLVI, 2; CCCVIII, 10; CCCC, S; MCXXXII, 4. (3) Syntag. Inscript pp. 545, n° 75 ; 614, n° 13. (4) Nov. thes. tom III, pp. MCCLIII, 9 ; MDLXXIX, 13 ; MDCIAV, 9 ; tom. IV ; p. MMV, 1 ; etc. (5) Inscript, antiq. p. DCCCCLXXXXIX, 6. (6) Suelon, Caîig. LV. (7) Epigr. X, 76, v. 9 ; XI, I, v. 15; el X, 50 et 53.