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sir; Mais le temple est ouvert. La cloche appelle cl chaule ; Au vibrant Te Deum le prêtre unit le sien. Pour qui sur les autels cette pompe touchante ? Pour un enfant qu'on fait chrétien. Pendant qu'à ce grand jour tout le peuple s'éveille, Que l'indigent moins pauvre entoure le château ; Que la jeune ame encor isolément sommeille; Que ia nourrice dort auprès de son berceau : Le ciel est attentif. Les anges, en silence, Adorent à genoux la mère du Sauveur. Toujours avec la terre elle est d'intelligence ; Car, voyant à ses pieds un ange au front rêveur .- Marie, a-t-elle dit, royale et sainte fille, Va protéger le cœur de ce nouveau chrétien ! Toi qui brillais hier dans la même famille, Va ! je te donne à lui pour son ange gardien. Couve ce jeune cœur, apprends-lui la clémence i Qu'il marche en pardonnant au sentier de la foi. Eclaire doucement sa paisible innocence, Qu'il ignore longtemps qu'on en veut faire un roi. Veille, veille sur lui. Si jamais la couronne Faisait pencher son front calme et pur aujourd'hui, Fais que le bonheur de qui donne, Soit au moins son bonheur à lui. Pauvre ame, en nous quittant, au trône condamuéc, Qui se -doit toute à l'avenir ;