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311 Rappeler tous les événements qui jusqu'à ce jour ont en- trave ou favorisé celte fondation, demanderait un espace dont nous ne pouvons disposer. Nous dirons brièvement que les infirmes dont le nombre allait toujours croissant, occupèrent successivement une chambre dans le quartier Saint-Georges,, une mansarde dans les bâtiments de la Manécanlerie, un ap- partement dans la rue Yaubecour, et enfin une vaste maison rue de l'Abbaye d'Ainay(l),où elles sontaujourd'hui. Ces chan- gements de domicile furent en partie nécessités par l'augmen- tation du personnel ; les ressources croissant dans la même proportion que les besoins, le but étant de soulager et non de thésauriser, on n'hésita pas à recevoir d'autres infirmes. Cependant l'établissement prenant chaque jour plus d'im- portance, celle qui, dans le principe, avait dirigé celte œuvre, ne voulut plus supporter seule une aussi grande responsa- bilité. Elle appela auprès d'elle les personnes qui les pre- mières l'avaient aidée et encouragée. Telle fut l'origine de l'administration. Elle fut formée en 1825 et composée de douze dames, ayant chacune une fonction spéciale. Le mo- ment était venu de donner à la maison un règlement inté- rieur. Le Conseil, après avoir discuté chaque article, soumit le projet à l'autorité ecclésiastique, qui y donna son approba- tion. « Cette maison, est-il dit, a été fondée ponr servir d'a- « sile aux jeunes filles d'une indigence bien constatée, et « qu'une infirmité ou une maladie jugée incurable met hors « d'état de gagner leur vie. Elles y sont reçues gratuitement « et y trouvent logement, nourriture, habillement, éduca- « tion, etc. » Au moment où nous écrivons, soixante lits sont occupés par de jeunes filles affectées des maladies les plus repous- santes, et qui ne donnent qu'un faible espoir de guérison. Le plus grand nombre de ces maladies est au dessus des ressources de l'art, aussi beaucoup de ces enfants périssent ; (1) L'administration vient de faire récemment l'acquisition de ce Là tiraent.