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dont nous avons parlée pour satisfaire une inclination que
contrariait son indigence, une inclination de mines, dont le
gissement connu était traditionnel dans sa famille, devança
son siècle et se fit Cléeman par un procédé digne d'une
meilleure fortune, et qu'ainsi rapporte la chronique locale:
   « En ce temps-là, les mines appartenaient, par droit régu-
lier, au prince qui les concédait à ses favoris. Celles de. Saint-
Chamond l'avaient été au seigneur de l'endroit, sous la simple
redevance de 400 livres en faveur des écoles vétérinaires de
Lyon, d'après lettres patentes que l'on soutenait supreptices
et abreptices. Ces lettres dans le fait n'avaient été ni enregis-
trées au Parlement, ni publiées à son de trompe selon lesédits.
Or, le pays se refusait à leur exécution , cette formalité étant
de rigueur.
   Alors, sur cette partie du bassin houillier du Forez, on vit
se rabattre par centaine des extracteurs, des chercheurs de
raines de toute espèce. Les uns suivaient d'anciens travaux ;
d'autres, dans l'espoir de trouver mieux que leurs devanciers,
déchiraient les flancs de la montagne, ou fouillaient en pays
plat.
   Les mines, dans cette localité, gisent à une profondeur qui
dépasse celle des mines de Rive-de-Gier et de Saint-Etienne
qui viennent, dit-on, s'y croiser: or, il fallait, pour arriver à
de telles profondeurs, foncer des puits de mille à deux mille
piedSj et encore risquer de tomber sur un de ces crins qui font
rebrousser. Tous ces pauvres mineurs cherchaient et trou-
vaient peu. Notre mineur, celui de la chronique, hors d'é-
tat de pouvoir pousser seulement à six toises dans le roc, s'in-
génia pour trouver des actionnaires, des bailleurs de fonds qui
lui vinrent de toutes parts, dès qu'il eut donné à son entreprise
un côté merveilleux.
  Son bisaïeul avait travaillé aux anciennes mines d'or de St-
Martin-La-Plaine; son aïeul à celle de Plombde-Lavalla, à même
distance ; plusieurs membres de sa famille avaient le don de
découvrir les mines, les sources et les bornes arrachées^ Ã