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 « L'effroi me fit tomber du rocher tutélaire,
 « Par le torrent je fus roulé vers la lumière ;
 « D'avoir revu les cieux je lui dois le bonheur. >>


Le roi, sur ce récit, légèrement s'étonne :
« La coupe t'appartient, dit-il, et je te donne
« Encore cet anneau, le plus pur des joyaux,
" Où de ce diamant scintille la merveille ,
" Si, replongeant, tu peux apprendre à mon oreille
« Ce que cache la mer tout au fond de ses eaux. ».


La belle jeune fille, à ces mots attendrie,
D'une voix caressante et douce ainsi s'écrie :
« 0 mon père!... cessez, cessez ce jeu cruel!...
« N'a-t-il pas déployé le plus noble courage?
« C'est à vos chevaliers, à l'exemple du page,
« De répondre à leur tour à ce fatal appel. »


Mais le roi, reprenant cette coupe splendide ,
La rejette, impassible, au tourbillon avide :
« Si tu cherches encor cette coupe à ton roi,
« Il te fait chevalier, au renom plein de lustre,
« Pour épouse il te donne encor sa fille illustre,
« Elle qui l'implora si tendrement pour toi. »


Le page alors sentit tout un ciel dans son ame,
Son œil étincela d'une héroïque flamme.
Il vit la noble fille avec grâce rougir ;