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209 suite de Greuze, que l'on aime à cause de sa simplicité et de sa grâce naturelle. Nul chant de M. Reboul n'a trouvé autant d'admiraleurs, et la peinture a, plus d'une fois, cherché à s'en emparer (1). Mais la prédilection du poêle est acquise (1) Un de nos jeunes artistes, M. Auguste Flandriu, pour qui la renommée de son frère est un puissant mobile, s'est aussi inspiré de la suave composition du poêle Nîmois. Le tableau que cet artiste livra au public , en 1858, à la deuxième exposition de la Société des Amis des Arts de Lyon, fut principale- ment remarqué sous le rapport de la peinture. Voici quelle était l'ordon- nance de celte scène, et en quels termes s'exprimait la Revue du Lyonnais, tom. VIT, pag. 172: «Une mère, assise au chevet de son fils mort, est consolée par la religion, ange aux ailes diaphanes, figure aérienne qui plane mystérieusement der- rière la pauvre femme, et secoue sans doute sur sa douleur un parfum du résignation et d'immortalité. Aux genoux de la mère, une jeune Clic, tête de vierge pleine d'espérance et d'illusion, épie avec amour les larmes d'un cœur brisé ; elle semble lui dire : Moi, je te reste. Malheureusement pour le peinlre, le poète a épuisé tout le charme d'un pareil sujet, et c'était une condition trop désavantageuse que d'arriver après lui. Comme peinture, ce tableau est excellent ; comme pensée rendue, il laisse beaucoup à désirer ; il n'y a ni douleur, ni résignation sur le visage de cette mère ; on y trou- verait plutôt l'expression d'un froid dédain, le mépris superbe des choses de ce monde, que les sanglots du désespoir ou le stoïcisme évangélique d'une ame chrétienne. L'enfant dort du sommeil éternel, toutes les fibres du corps sont détendues, la mort s'est emparée de sa proie , mais les proportions du corps ne répondent pas à l'âge d'un enfant qui laisse une mère si jeune. Au- trement dit, les diverses parties de ce tableau manquent de relations enlre elles.» jyjme d e S***, auteur de quelques jolis travaux en ce genre, a scul- pté à Lyon, en terre rouge, un groupe inspiré par la pièce de Reboul, L'ange est à genoux, appuyé d'une main sur le berceau, et de l'autre rele- vant le voile qui le couvre, puis il contemple avec amour l'enfant endormi. On lit sur le piédestal les vers du poète : Charmant enfant qui me ressemble, etc. Celte gracieuse composition de Mme de S ¥ W esl remarquable par la touchante expression des figures, parle laisser-aller des poses et par celle 14