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us agit alors sur l'enfant, et les causes,en apparence les plus fai- bles, décident souvent de son sort ; tout l'intéresse, tout se réfléchit, se grave et laisse des impressions profondes dans son intelligence. A l'intérieur, l'activité des actes d'assimi- lation a aussi la plus grande influence sur la vie de l'enfant, et sa bonne ou mauvaise constitution est souvent le résultat des lieux qu'il a habités, des aliments dont on l'a nourri ; c'est à l'occasion du scrofule que nous adressons ces r é - flexions à l'auteur. Mais le cadre qu'il s'était tracé le rappelant sans cesse à son idée-mère qui est le rapport des maladies des enfants avec l'organogénie et les développements du jeune â g e , certaines parties ont dû être nécessairement restreintes. C'est donc sur ce dernier point de vue que le Traité des Ma- ladies de l'Enfance doit être étudié ; et, sous ce rapport, nous croyons que le docteur Richard a rempli une grande lacune ; il n'existe rien, que nous sachions, en ouvrage moderne pu- blié en France, sur cette importante question. On trouve par- tout de Yanatomie pathologique, de l'auscultation, tout ce que les sens peuvent saisir, mais rien qui demande de l'intelli- gence, de la réflexion, qui mette en lumière la puissance mys térieuse de la nature invisible à l'œil de la chair. La pathologie, l'embriogénie, les monstruosités, les faits d'analomie et de physiologie comparés, sont les sources où l'auteur a puisé ses importantes observations. C'est de la concordance de tous les faits et de leur rapport mutuel, qu'il est parvenu à déduire les principes qui servent de base à son travail. En empruntant à chacune de ces sciences les lumières qui devaientle conduire à la connaissance des vérités pratiques, le docteur Richard s'est montré fidèle à celte m é - thoda expérimentale préconisée par Bacon, qui consiste à n'établir des lois générales dans les sciences que d'après l'exa- men de tous les faits, soit spontanés, soit naturels, soit provo- qués par des causes extérieures de quelque ordre et de quel- que nature qu'ils soient, par là il est arrivé à donner une