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120 traduisant mal la phase artistique dont on a voulu le faire l'image ; Projet d'érection d'une église pour les Brotteaux ; Autres projets, sacrifiés à d'autres ambitions, pour la cathé- drale de Belley ; Restaurations de plusieurs châteaux du moyen-âge, dans le Dauphiné et le Lyonnais, dont plusieurs fort heureuses , mais toutes fort coûteuses pour les propriétaires; L'observatoire de Fourvières, dont on a dit beaucoup trop de mal, et le projet de sa conversion en campanille pour l'é- glise de Fourvières, clans l'hypothèse de sa reconstruction; Quelques églises de villages; Enfin, une part à l'érection du Grand-Théâtre, œuvre mixte, dont chacun des architectes rejette lesfautes sur son collègue et revendique comme siennes les portions les moins attaquées ; œuvre mauvaise, en somme, qui ne sert qu'à nous faire plus vi- vement regretter l'ancien théâtre de Soufîlot, tout empreint qu'il était du mauvais goût de son époque. L'Italie avait donné à Pollet sa science de l'ère byzantine et d e l à renaissance : le nord d e l à France lui avait appris l'école ogivale des XIII e , XIVe et XVe siècles ; mais ce qu'il sut le mieux, c'est l'art du XVe siècle, la renaissance et le byzantin. Pollet m'a toujours paru avoir peu compris le style si large, si grave, si digne du XIII e siècle, que l'on n'étudie pas en Italie , mais à Amiens, à Rheims, à Chartres et à Rouen : il n'était pas très-fort non plus sur la période suivante., du XIV e siècle. Il trouvait l'architecture nationale de ces deux âges pauvre d'ornementation; il en avait mal jugé la portée. Puis ses tendances étaient toutes italiques; il aimait les profils, et, il leur eût, comme les Italiens, volontiers sacrifié la ligne, c'est- à -dire l'ordonnance générale d'un édifice. — Voilà les parties incomplètes de Pollet considéré comme architecte. Quant à l'école grecque, il a eu peu l'occasion de la pratiquer ; mais je sais qu'il avait le tort d'être injuste envers elle. — Tous les types d'architecture sont beaux, employés sous le ciel, sous