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— 445 — quera pour toute l'année : beau, sans pluie — et il est certain d'un superbe pourcentage de 78,2 % de réussites. Et, si l'on tient compte des pluies faibles, appréciables au pluvioscope seulement, si le météorologiste augmente l'imprécision de sa prévision en indiquant pour le Puy-de-Dôme : brouillard ou pluie, —à quels merveil- leux résultats ne peut-il pas prétendre ! Or tout cela n'a aucun sens : d'abord, il ne s'agit plus de prévision du temps du jour au lendemain puisque le même élément peut nous ser- vir pour prédire avec le même succès 3,7,18... ans à l'avance ; puis il n'y a pas prévision puisqu'il y a certitude. Et, cependant, ceci nous apporte déjà un enseignement utile : si l'on veut, à Nice, prévoir un temps beau ou sans pluie, les succès ne peu- vent être comptés que au-dessus de 78,2 %. Pour les jours de pluie, dont la fréquence est 21,8 %, les prévisions seraient-elles satisfaisantes au- dessus de 21,8 % de réussites ? Non, certainement ; le problème se com- plique beaucoup, car les deux prévisions pluie et non-pluie ne sont pas comparables et correspondent à deux problèmes de difficultés différentes, ce qui fait toucher du doigt combien il est malaisé de définir le pourcen- tage de base dans chaque cas. Néanmoins, de la comparaison de toutes ces données, il nous paraît résulter trois conclusions : i° La prévision du temps n'est effective que si elle est assez précise et qu'elle ne se borne pas au commentaire des anciennes données cli- matologiques ; 2 0 Cette prévision commence à être satisfaisante à partir de 60 % de réussites, bien que cette base soit très variable d'une à l'autre station selon les particularités du climat et, en cela, le problème de la prévision du temps est intimement solidaire des études de Climatologie ; 3 0 On ne pourra se faire une idée précise de la valeur des divers procédés de prévision du temps que lorsqu'on consentira à limiter les statistiques aux prévisions de changements de temps.