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téores, des végétaux et du corps humain, sur l'efficacité des paratonnerres,
etc., lui valurent, selon la mode des érudits de l'époque, d'être agrégé
en qualité de membre titulaire ou correspondant à quinze Académies,
celles de Lyon, Montpellier, Béziers, Marseille, Dijon, Nîmes, Toulouse,
Bordeaux, Valence, Madrid, Rome, Milan, Hesse-Hambourg, Lausanne,
Florence ; ils lui valurent aussi l'amitié de plusieurs savants éminents,
tels que Franklin et Rome de Lisle, et l'inimitié du jaloux et orgueilleux
Marat !
      Trois fois au moins il fut lauréat de l'Académie de Lyon : en 1780,
au concours ouvert sur les meilleurs moyens d'entretenir le pavé de la ville
de Lyon ; en 1781, au concours ouvert sur les maladies qui procèdent de la
plus ou moins grande quantité du fluide électrique dans le corps humain et sur
les moyens de remédier aux unes et aux autres; en 1784, au concours ouvert
sur les principes qui ont fait prospérer les manufactures qui distinguent la ville
de Lyon, les causes qui peuvent leur nuire et les moyens de maintenir leur
prospérité.
      Le fait qu'il s'est occupé de médecine, ou plutôt d'électrothérapie,
a causé à l'abbé Bertholon un dédoublement posthume de sa personna-
lité, car certains ouvrages biographiques distinguent indûment deux Ber-
tholon : un Pierre Bertholon, médecin et physicien, et un Nicolas Ber-
tholon, ecclésiastique et historien !
      Ses opinions sur l'électricité médicale, qui le portaient à diviser trop
strictement les maladies en deux catégories, les électriques et les non élec-
triques, furent réfutées par deux physiciens hollandais, Paets van Troost-
wyck et Krayenhoff, dans un ouvrage intitulé De Vapplication de l'élec-
tricité à la physique et à la médecine, publié à Amsterdam, en 1788, et qui
contient une histoire de l'électrothérapie au xvm e siècle ; le manuscrit de
cet ouvrage avait été couronné en 1786 par la Société royale et patriotique
de Valence en Dauphiné, qui avait mis au concours la question suivante :
L'électricité artificielle considérée comme remède a-t-elle été dans son admi-
ministration plus avantageuse que nuisible au genre humain ?
      D'autre part, ses idées, justes pour la plupart, sur l'efficacité des
paratonnerres, furent acerbement attaquées par Marat qui, selon son
habitude, dépassa la mesure en se permettant de falsifier cyniquement les