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g. Patroni veneràbilis tumba refulget nobilis votis dignis:
    Quibus sanctus mirabilis et merito laudabilis fit insignis.
io. Pronobis,paterbéate,     apudDeumcaritateinterpellasedulo
    Et in tua prece grata, in omni necessitate juva nos in saecuio.
                                                                                         Amen.

      Le monastère du Val-Rupian associa de très bonne heure dans son
culte à la Sainte Vierge la vénération de son Saint fondateur, et c'est ce qui
explique la création de toute une liturgie de Saint Theudère dont, mal-
heureusement, nous ne possédons pas de documents antérieurs au XIIe
siècle '.
     Après la fondation du monastère et la mort de son fondateur, nous
perdons toute trace de son activité jusqu'en 837, époque où il est fait
mention de l'abbé Belicio dans les lettres de Lamptius (vice-dominus Lug-
dunensis2 ) .
      Mais vers 870, une autre date jalonne l'histoire du monastère, celle de la
publication de la vie de Saint Theudère, offerte par Saint Adon à ses frères
réunis dans le monastère de Saint Theudère. On peut en conclure qu'à cette
époque les moines vivaient en paix et que, lorsque l'évêque de Vienne, Bar-
noin, releva en 890-91 ce monastère, ce fut après sa destruction accomplie
entre 870 et 890. Faut-il voir là quelque saccage commis par les Sarrasins
ou peut-être les Hongrois, car ces derniers vinrent jusqu'à Lyon à cette
époque. En vérité, nous ne savons rien et toute conjecture ne repose sur
aucun fondement sérieux.
     Or, en ces temps troublés (890-91), arrivèrent à Vienne les moines de
Montirandel en Champagne (Montier-en-Der, Haute-Marne); ils avaient
été chassés de leur monastère par les invasions normandes et ils cherchaient
un asile, emportant avec eux les reliques de leur patron, Saint Berchaire.

     1. Sur la liturgie de Saint Theudère, M. l'abbé Grospellier cite encore :
     Officium sancti Theuderii, abbatis et confessons, duplex, Gratianopoli, apud R. Philippes, M.DC.LXVII.
in-8° de 30 p. et 1 f. blanc (Biblioth. de M. Chapar, à Eybens).
     Officium S. Theuderii, Abbatis, M. DCC. LXXXVI (Viennae), typis Viduae Vedeilhé, in-13 de 1 f.
n. ch., 20 p., 1 f. n. ch.
     2. In Mabillon, Annales ordinis sancti Benedicti (ad. ann. 1157), Lutetis-Paris, Car. Robustel, 1703-
1739, 6 vol. in-fol., t. II, p. 593.