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Mais, comme cette comparaison est instructive, cependant ! Avec les
chances de pluie, c'est-à -dire avec une année normale, moyenne, on ne
peut pas mieux prévoir le temps au printemps et à l'automne qu'en le
dictant au hasard — 50 % environ. Pourquoi réussit-on mieux en hiver
et, surtout, en été ? On voit encore ici s'introduire cette question obscure
que nous venons de signaler : les diverses époques de l'année ont des ca-
ractères différents, des difficultés diverses, pour la prévision du temps.
Et, une fois de plus, nos prévisions à long terme ne paraissent pas
arbitraires puisque leur maximum de réussites est en automne, saison du
minimum au contraire pour d'autres procédés qualifiés de « au hasard ».
Mais le problème est si difficile que je ne veux pas cacher le doute qui
subsiste. En augmentant la précision de nos prévisions, en évitant les
portes de sorties, je l'ai dit, la proportion de nos réussites baisse cons-
tamment : descendra-t-il bas assez pour prouver que nos efforts sont
illusoires et vains ?...
Le rôle des assurances.
- Après avoir été longtemps, et nécessairement, liée à l'accumulation
des documents et à la constitution des statistiques, la Météorologie doit
entrer résolument aujourd'hui dans la voie des applications. On ignore
trop souvent les services qu'elle peut rendre et l'on méconnaît l'impor-
tance des intérêts en jeu. Un exemple le fera comprendre : rappelons
donc que, dans le seul département du Rhône, les gelées de printemps
(avril 1903) ont causé plus de 13 millions de dégâts ! Serait-il mal venu,
dans ces conditions, d'encourager un service qui, un jour ou l'autre, par
une dépêche opportune, peut prévenir un pareil sinistre ?
Nous avons voulu, rapidement, montrer quelques-uns des aspects
du problème météorologique complet et, pour notre part, nous avons
entrepris localement toutes les études et tous les travaux capables de
venir en aide à l'agriculteur.
Les études climatologiques peuvent avoir des conséquences fort
importantes, parmi lesquelles, au premier plan, il faut placer la constitu-
tion d'assurances qu'elles permettent de réaliser en fournissant les bases