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— 357 — riage, d'enterrement, d'assemblées de différents corps, les distributions des écrits périodiques, des Feuilles d'Avis, des nouvelles publiques, des Factums, mémoires et livres des Cabinets littéraires ». En 1797, Vasselier n'est plus qualifié « Directeur », mais « Receveur » des affranchissements de la Petite Poste » ; sur son acte de décès, l'année suivante, il est seulement dit « employé des Postes ». Obligeant, simple et gai, Vasselier, qu'on appelait couramment « le bon Vasselier », s'était fait à Lyon de nombreux amis. Parmi ceux qu'il désigne, dans ses Epîtres, par des initiales, on reconnaît son propriétaire, Pierre-Antoine Barou du Soleil, procureur du Roi au Présidial de Lyon, né en 1742, guillotiné à Lyon, en 1793, comme contre-révolutionnaire. Vasselier qui logeait, on l'a vu, dans l'hôtel de ce magistrat, rue Saint- Joseph, appelle Barou du Soleil « cher voisin » et lui écrit : « Venez bêcher votre jardin ». Ce qui fait supposer qu'un jardin dépendant de l'hôtel devait occuper l'emplacement actuel de la rue Victor-Hugo, où l'on en voit encore une parcelle en bordure sur la rue, du côté du levant. Vasselier fut encore intimement lié avec le comte Jean-Espérance- Blandine de Laurencin (1733-1812), ancien colonel d'infanterie, poète et bon épicurien lui aussi. Laurencin envoie à Vasselier des fruits de son jardin ; il lui écrit, d'un château où il s'ennuie : Bon Vasselier, charmant conteur, Tandis que loin des intrigans Tu partages gaîment ta vie Entre des soins peu fatigans * Et des plaisirs dignes d'envie ; Qu'à l'abri des coups du destin, De Bacchus ardent prosélyte, Tu fais sabler ton Chambertin A cinq ou six lurons d'élite ; Que, tenant ces aimables fous Pour les élus parmi les êtres, 1. Le Contrôle de la Petite Poste.