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      De ce long article, il sera fait un tirage à part destiné, si la publication de
 la bibliographie se réalise, à lui servir de préface ; c'est pourquoi ce tirage sera
paginé en chiffres romains.
      Je me suis cru en droit défaire au manuscrit de Samuel de Tournes non
point, certes, des modifications, mais quelques suppressions ; celles-ci consistent
surtout en deux longues digressions relatives, l'une à la vertu de Louise Labé,
l'autre à l'histoire du protestantisme à Lyon : ces deux questions, évidemment,
sont... capiteuses, la première du moins, mais elles m'ont paru tellement inutiles
 à la glorification des Jean de Tournes que'jeles ai distraites sans scrupules,
 d'autant plus qu'elles contiennent de lourdes erreurs : ainsi, à propos de Louise
Labé, Samuel de Tournes dit qu'« elle était fille d'un certain Comte Arly, dit
L abé, dont on ignore l'état et la fortune ». Comment le biographe a-t-il pu
traduire Charly par Comte Arly ? je ne sais trop, mais, en tout cas, de telles
méprises m'ont engagé à ne laisser parler Samuel de Tournes que de ce qu'il
savait à coup sûr-
                                                                 M. A.


  PRÉAMBULE DE LA NOTICE DE SAMUEL DE TOURNES
                SUR JEAN I ET JEAN II DE TOURNES

     La famille de Tournes est originaire de Noyon, ville épiscopale de
Picardie du Gouvernement de l'Isle de France, aujourd'hui chef-lieu de
canton dans le département de l'Oise. Elle possédait quelques domaines
dans les environs de cette ville, principalement à Pont-1'Evêque, bourg qui
en est distant d'une lieue, et où l'on passe la rivière l'Oise sur un pont d'où
ce bourg a tiré son nom.
     Jean de Tournes, 2d du nom, dans une lettre écrite en 1613 à un
M. Bigot à Paris, dont il est resté une copie, dit que son père-grand possé-
dait en Picardie trois places nobles de l'une desquelles sa famille a tiré son
nom, mais cette copie ne peut être regardée que comme un chiffon sans
aucune authenticité. Cependant, il a été constaté par des informations
reçues en 1778 qu'on voyait encore à cette époque à Pont-1'Evêque les ma-