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— 295 — presque à jour fixe et, sur les documents modernes, il retrouve la constance de ces variations périodiques qui peuvent alors être considérées comme une des caractéristiques de chaque climat particulier. Voilà qui est assez curieux, ma foi! mais peut-on utiliser ces données moyennes, ces renseignements d'ordre climatologique, pour aider à la prévision du temps ? Cela semble, puisque Roche en parle ainsi avec précision : « Au point de vue de la météo- rologie pratique, la connaissance de la courbe des températures et la déter- mination des jours critiques correspondant aux irrégularités de cette cour- be, ne peuvent manquer de servir à la prévision du temps. Non que l'on puisse en déduire un système de prédictions absolues, destinées à se réaliser invariablement dans chaque année, car les diverses courbes annuelles s'écar- tent notablement de la courbe moyenne qui résulte de leur combinaison. Mais, associé aux autres données que l'on a pour prévoir le temps, cet élément devra les compléter ou les rectifier. De plus, la courbe offre dans sa marche certains traits assez prononcés et assez constants pour qu'il soit permis d'en annoncer le retour comme très probable à un jour déterminé ». Ne nous emballons pas. Certes la chose est singulière et digne d'atten- tion mais ressortit à la Climatologie, science de longue haleine et malaisée : il va falloir, un peu partout, faire d'immenses dépouillements pour recueillir ces indications générales; Renou en a fait autant sur de très longues séries de Paris ; on connaît aussi ces singularités pour Bruxelles — et toutes les tentatives pour les utiliser avec netteté ont conduit à des échecs retentissants. J'estime, cette fois, que ma piste conduit à un terrain bien mouvant et qu'il vaudrait mieux m'en tenir aux éléments journaliers fournis par les isothermes. Qui sut les utiliser? j'ai beau feuilleter mes livres : personne. Pardon, je trouve une petite indication mixte, baromètre et thermomètre \ Tracez un diagramme des hauteurs du baromètre et du thermomètre à neuf heures du matin, le baromètre au-dessus : si les lignes ont tendance à se rapprocher l'une de l'autre, c'est un signe de mauvais temps, vent, pluie, orage ; si elles s'éloignent, signe de beau temps. L'exemple qui sert à illustrer cette loi revient au reste à peu près à ceci : si le baromètre baisse, mauvais temps à prévoir ; s'il monte, beau temps. i. André des Gâchons, La Nature (Informations), 10 novembre 1917.