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— 3i5 — prises pour les Paratonnerres précédens, ainsi que plusieurs autres dont je n'ai point parlé, ont été également employées, et rien ne manque à sa perfection ». J'ajoute — et ce détail est en faveur de Lyon — que c'est seulement l'année suivante, en 1781, que Bertholon eut aussi le mérite et l'honneur de faire installer à Paris les deux premiers paratonnerres qu'on ait vus dans la capitale, ainsi qu'il le précise lui-même dans sa lettre du 15 dé- cembre 1782 à Ant. Buissart, lettre dont les Archives du Pas-de-Calais conservent l'original et qui a été publiée par Ch. Vellay dans la Revue de la Révolution française (1912, p. 295) \ II LE COUP DE FOUDRE DU 3 SEPTEMBRE 1780 SUR LE CLOCHER DE SAINT-JUST. Un des opuscules les plus curieux — et les moins connus — de l'abbé Bertholon est sans contredit la plaquette de 28 pages in-4 0 , intitulée Nouvelles Preuves de l'efficacité des .Para-Tonnerres, accompagnée de trois planches hors texte, qu'il fit imprimer en 1783 à Montpellier. La Bibliothèque de la Ville de Lyon a la bonne fortune de posséder un exemplaire de cette rare plaquette dont une des planches, que bien peu de Lyonnais connaissent et que je reproduis ci-joint, représente la foudre tombant le 3 septembre 1780 sur le paratonnerre du clocher de l'église Saint-Just, et dont le texte décrit, en ces termes ampoulés et di- thyrambiques, les circonstances qui ont précédé, accompagné et suivi ce coup de foudre : « ...Le Physicien, plus puissant que le Jupiter de la Fable, n'a besoin ni de Vulcain ni de Cyclopes, ni des autres infernaux de l'Ethna, pour forger les foudres et les carreaux qu'il lance... Pendant un séjour de quel- 1. Dans une autre lettre à Buissart, datée du 25 mars 1783, Bertholon disait : « Il ne m'est plus pos- sible de faire de nouveaux Par-à -Tonnerres, parce que mes occupations principales ne me laissent pas assez de loisir : il suffit qu'il y en ait enfin dans la Capitale, toujours si tardive à adopter les découvertes utiles, et si empressée pour les nouveautés futiles » !