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 meurent, l'un en 1851, l'autre en 1853, touchante fidélité chronologique.
 Mais l'aîné va passer sa thèse à Montpellier en 1805 : Quelques Proposi-
 tions sur la Méthode expectante appliquée à la Chirurgie; le cadet la sou-
tient à Paris en 1808 : Quelques Propositions sur les Maladies laiteuses.
      Ce cas type des frères Montain, se faisant recevoir docteurs dans des
Facultés rivales1, mais assez liés cependant pour collaborer à la rédaction
d'un Traité de VApoplexie (Paris, 1811), résume de façon saisissante et
pittoresque le mélange qui s'opérait nécessairement à Lyon entre les
doctrines organiciennes et mécanistes et les dogmes vitalistes.
      Et le docteur Frédéric Devay avait parfaitement raison de dire, dans
son discours d'inauguration de la Clinique médicale, le 14 novembre
1854 : « Si le génie qui caractérise les médecins lyonnais consiste dans
une alliance heureuse du dogmatisme et de l'empirisme.... c'est que,
placés sur la grande voie du Nord et du Midi, nous subissons deux in-
fluences... ».
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      Nous nous proposons aujourd'hui de relater les opinions les plus
intéressantes que nous avons pu relever dans les écrits des médecins
lyonnais célèbres au xixe siècle, concernant la nature de la vie, et, par suite,
l'attitude que doit avoir, à leur avis, l'esprit du médecin, s'il veut mener
à bien l'étude des fonctions physiologiques et pathologiques chez l'homme.

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     Notre tâche n'est pas de reprendre ici un exposé des systèmes par
lesquels, depuis l'Antiquité, médecins et philosophes ont codifié leurs
connaissances biologiques.
     t. En fait, d'ailleurs, ils ne font aucune profession de foi philosophique dans leurs travaux, et leur
contact avec Montpellier et Paris ne semble pas laisser de trace dans leurs ouvrages. Nous n'avons donc
pas à les étudier ici.
     Notons seulement que les préoccupations sociales que nous avons de nos jours, concernant la puéri-
culture, ont en Jean-François-Frédéric Montain un précurseur : son Guide des bonnes mires est de 1807,
à Lyon. Et nos notions actuelles sur les vaccinations ne sont point toutes contemporaines puisque, déjà,
Gilbert-Alphonse-Claudius Montain publiait, en 1812, dans le Journal de Médecine, « Quelques Observa-
tions sur l'heureuse influence de la Vaccination dans diverses affections autres que la Variole ».Sur Gilbert
Montain, voir aussi Brachet, Eloge historique de Gilbert Montain, Lyon, Vingtrinier, 1855.