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       LA JEUNESSE DE CHARLES DÉMIA
                                           I 637- l66o



      Les origines de sa famille. — Ses parents. — Enfance et éducation.

      Le nom et l'œuvre de Charles Démia ne sont plus ignorés à Lyon.
 Gabriel Compayré s'est attaché naguère à « réparer une injustice de l'his-
toire », en remettant en lumière l'activité admirable de ce grand éducateur
trop oublié1.
      C'est une parole de Ferdinand Buisson sur Jean-Baptiste de la Salle,
le saint fondateur de l'Institut des écoles chrétiennes, « une sorte de Pesta-
lozzi catholique, un siècle avant l'autre », qui inspira, semble-t-il, à l'an-
cien recteur de l'Académie de Lyon, l'heureuse idée de rendre hommage au
créateur de l'enseignement primaire dans notre région2. «Il y a entre ces
deux hommes du xvne siècle plus d'une ressemblance », a-t-il noté avec
beaucoup de raison. « Ils ont l'un et l'autre travaillé à la même œuvre sco-
laire. Mais Démia a sur la Salle l'avantage de l'avoir devancé d'une dizaine
d'années dans la plupart de ses idées et de ses actes 3 • et il lui est supérieur
en ce qu'il a pris souci de l'instruction des filles autant que de celle des
garçons. Pour le reste, il l'égale tout au moins. Comme la Salle, il s'est


     1. G. Compayré, Charles Démia et les origines de l'Enseignement primaire à Lyon, dans Revue de l'Histoire
de Lyon, tome IV, 1905, pages 241 et s., 338 et s., 436 et s. Etude reproduite avec quelques modifications
dans Charles Démia (Collection des Grands Educateurs, Paris, Delaplane).
     3. Cf. Discours de M. Buisson, à la Chambre des Députés, deuxième séance du 4 mars 1904.
     3. Jean-Baptiste de la Salle commença son œuvre en 1681, tandis que celle de Charles Démia s'inscrit
entre ces dates • 1665 et 1689.

    Rev. Lyon., IV, 11.                                                                           3