Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                   — 339 —
reur pas beauquoux crix. Le 26 aux palais de la bource bauquoux décla-
mation ».
     Bride écrit : « Il y avait beaucoup de simphatie envers leurs magesté ».
     Et Dumas : « Le 24 rue du peras, je nés a temdus que des applo-
dissements, idemes places de la Commesdie, de gamin qui on sifler ».
      Champin, chef d'équipe, témoigne du même goût pour lephonétisme :
     « Depuis le 24 au soir je nai rien remarquer qui ai troubler l'ordre ;
je n'ai çu qui soit arriver aucun accident, il natu peu d'entousiasme au
passage de leurs Majeustés, une population fabuleuse sur tous les passages,
je crois tous imprégner des meilleurs santimens ».
      Les commissaires de police qui s'adressent directement au Préfet
sont naturellement plus lettrés que leurs informateurs, mais aussi plus
optimistes. La vérité perce cependant à travers leurs phrases officielles.
La commissaire du quartier Saint-Pothin reconnaît que dans la foule mas-
sée sur les trottoirs de la rue Impériale, il y a eu « un sentiment de curiosité
mêlé d'une certaine émotion » mais « très peu d'acclamations ». Même
observation pour la journée du 25, lorsque l'Impératrice va visiter l'Asile
Sainte-Eugénie. Il est d'accord avec son collègue du quartier Saint-Louis
sur l'accueil plus chaleureux fait au Prince Impérial lorsqu'il se rendit à
cheval du Palais du Commerce au Grand-Camp. Et cette impression est
confirmée par les phrases informes mais sincères des agents secrets.
      Le commissaire de Saint-Louis ajoute une remarque intéressante :
« J'ai entendu dire plusieurs fois sur la voie publique et dans les établis-
sements publics que le voyage de S. M. l'Impératrice et du Prince Impérial
avait principalement pour but de préparer les esprits à la régence dans le
cas où l'Empereur qu'on disait très fatigué, abdiquerait en faveur de son
fils ».
      L'Empereur était en effet gravement atteint à cette époque, on avait
même songé à une intervention chirurgicale à laquelle les médecins avaient
renoncé de peur d'une issue fatale. Lui-même par lettres patentes du 7 oc-
tobre 1869 devait instituer un conseil de régence pour le cas où il viendrait
à disparaître avant la majorité de son fils.
      Au cours du voyage de Lyon, les indicateurs ne signalèrent point de
mauvais propos, sauf deux.