Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                              — 297 —
Quelques idées intéressantes, assurément, mais plus de projets que de résul-
tats : ne nous attardons pas.
      Un homme * qui devait laisser un nom très distingué dans la poursuite
des connaissances météorologiques et sismologiques faisait bientôt des re-
marques assez curieuses en ce qui concerne les nuages, remarques qui
pourraient être encore utilement reprises aujourd'hui et développées, sur-
tout en matière de prévision locale du temps ; enfin, il y a trente ans,
Guilbert fait une importante communication2 pour montrer que ce n'est
pas la situation des isobares qui permet de prévoir tel ou tel nuage : c'est au
contraire par les nuages, par la succession nuageuse que l'on pourra très sou-
vent prédire les dépressions inaccessibles à nos postes d'observation. Voilà
qui se présente bien et qui promet d'être bigrement captivant : je me réjouis
d'avoir envisagé ce point de vue.
      Je lis, je lis, tant et tant d'ouvrages antérieurs ou contemporains : la
question me paraît un peu stationnaire. Comme c'est fâcheux : cela com-
mençait bien, pourtant...
      Une question analogue est traitée tout récemment par Schereschewski
et Wehrlé 3 sous le nom de Systèmes nuageux et l'intérêt d'actualité devient
plus vif que jamais lorsque, pour faire récompenser leurs recherches par un
prix de l'Académie des Sciences, le général Bourgeois veut bien en faire un
exposé d'ensemble4 auquel j'emprunte ce qui suit :
      « Jusqu'à une époque récente les météorologistes n'avaient étudié les
nuages qu'au point de vue de leur forme et de leur altitude ; et toujours en
temps (sic) qu'individus isolés ».

     «... de même l'étude synoptique des nuages a conduit à découvrir des
groupements durables de masses nuageuses, constituant eux aussi de véri-
tables individus, qu'on voit naître, se développer et mourir, les systèmes
nuageux ».

      i. André Poey, « Comment on observe les nuages pour prévoir le temps. Paris, 1879 ; in-8°, 3e édit. Les
courants atmosphériques d'après les nuages au point de vue de la prévision du temps. Paris, 1883 ; in-8°.
      2. Guilbert, « Prévision du temps par l'observation simultanée du baromètre et des nuages », Assoc.fr.
p. l'avanc. des Se, 18942, p. 377.
      3. Rev. gén. des Sciences, 15 février 1923.
      4. Comptes rendus de l'Académie des Sciences, 18 décembre 1922, p. 1.339.