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— 282 — Tout beau ! Certes, si l'on avait écouté Borda et Lavoisier, notre collection de car- tes serait triple de ce qu'elle est, ce qui rendrait souvent de très grands services. Mais, si j'ai pris pour exemple une distribution très simple des isobares, la réalité est infiniment plus complexe et décevante et le réseau des courbes est d'une variété folle : en étudiant les choses de plus près, on peut dire avec Duclaux qu'« il n'y a pas eu sûrement, depuis que le monde est monde, deux jours qui se soient ressemblés complètement ». (Loc. cit., P- 475)- Ainsi donc, il n'y a pas d'identité possible : et, sur de vagues analogies, FlG. I. Formes des isobares le 31 janvier 1912 : à gauche, à 7 heures ; à droite, à 18 heures. on ne saurait baser que des conclusions fragiles. // ne peut pas y avoir identité, on l'aurait pu affirmer a priori : car l'identité entraînerait les mê- mes retours de temps, les mêmes successions dans un certain cycle ; et, alors, les mouvements de l'atmosphère seraient figés pour l'éternité dans un mondefixe— ce que nient, par ailleurs, toutes les transformations et évolu-