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482 NOTE SUR LES ORIGINES DE L'INDUSTRIE DE LA SOIE -notre chère patrie lyonnaise, dont la richesse et la splendeur' sont dues à leur initiative intelligente et à leur courage persévé- rant. Noms des maîtres tissutiers de Lyon, en 1493. Antoine Loddes, Jehan de Sandre, Bastien Escofflev, André Loddes, Pierre Creyssant, Antoine Cristien, Geoffroy Brun, Philippe Girard, Pierre Du-Sort, Jehan Betenot, Estienne Bullin, Gabriel , Jehan de Pape, Guillaume Chalard, Jehan de Saint-Diez (1). Au sujet d'Etienne Turquet, le créateur de la fabrique des étoffes somptueuses, on a constaté qu'il était établi à Lyon, en 1324; peut-être y est-il né. Le syndicat de l'année 1489 mentionne un Pierre Turquet, maître des métiers pour les merciers et espinftliers. Ce mercier n'était point à cette date un nouveau venu qui n'aurait pu prendre part à l'élection du con- seil de ville, élection réservée aux notables et anciens de chaque métier. Pierre Turquet, d'une famille originaire de Chieri en Piémont, vint s'établir à Lyon, au moins dix années avant son inscription au syndicat, et il serait le père d'Etienne Turquet. Celui-ci continua le commerce de la mercerie, commerce d'étoffes et d'objets de luxe, et c'est là qu'il conçut l'idée de créer et qu'il créa, sans profit personnel, la grande manufacture des tissus d'or, d'argent et de velours, en rivalité avec les fabriques très- prospères de Tours et de Gênes (2). V. DE VALOCS. (1) Le seizième maître est désigné ainsi : « un tissutier. » — flans ce même rôle on lit : « Margot qui devuyde la soie. » — Cinq maîtres habi- taient le quartier de Saint-Paul, un dans la rue Tramarsal (Tramassac), trois près du palais de Roanne, un près du couvent de Saint-Antoine, un près de l'Hôpital, un vers le Puits-Pelouz, deux vers le Puits-Gaillot, un dans la rue de l'Archidiacre, le dernier à Saint-Just. — Une « establie » de l'année 1498 mentionne un tissutier «nesme de Haquino dict Nycod.s— Un rôle de l'année 1480 donne le nom d'un autre tissutier : ce. 14. (2) Voy. Etienne Turquet et les origines de la fabrique lyonnaise, page 32 et suivantes et les additions et corrections.