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166 RÉtjNION DE LYON A LA FRANCE, ront, en l'augmentant toujours, sous chacun des pou- voirs qui vont se succéder. Le partage de Verdun (843), opéré entre les enfants de Louis-le-Débonnaire après la bataille de Fontenay, fit passer la ville de Lyon (1) sous une domination nouvelle. Elle échut à Lothaire, auquel avaient été attribués, avec l'empire d'Italie, les royaumes de Provence, de Bour- gogne et de Lorraine (2). Quelques historiens prétendent que, la rivière de la Saône limitant du côté de la France la part de Lothaire, la ville de Lyon (dont la majeure partie était sur la rive droite de la Saône) ne tomba point dans ses mains (3). Mais cette assertion, inspirée peut-être par un senti- ment louable, ne tient pas devant les faits : dès actes nombreux établissent d'une manière irréfutable la domi- nation de Lothaire sur Lyon (4). (1) Nous prévenons une fois pour toutes que nous ne séparons pas de la ville de Lyon le pays environnant, proprement appelé « Pagus Lugdu- nensis minor. » (Voir dans VAnnuaire historique de la Société de l'Histoire de France de l'année 1837, l'article de feu Guérard, sur les « Provinces et pays de la France. ») Nous emploierons donc indifféremment, Jes unes pour les autre?, les expressions : Lyon, Lyonnais, ville de Lyon ; c'est du reste un usage établi. (2) V. Histoire des dues de Bourbon et des comtes de Forez, par le cha- noine La Mure, savamment éditée par M. de Chantelauzc. (Paris, 1860), t. I , p . 27. V. aussi « Obituarium Lugd. Ecclesiœ » Ed. C. Guigue. (Lyon, 1867). Introd. p. v. — Sur le traité de Verdun, voir le bel article de M. Zeller, (Chute de l'Empire de Charlemagne), publié dans le compte-rendu des séances et t. de l'Académie des se. mor. et p. — Septembre-octobre 1873. — 9 et 10 livr. (3) V. La Mure. (H. des ducs de B., etc.). T. I, p. 23. — Nous ne répéterons pas les indications bibliographiques une fois données. (4) V. Histoire civile et consulaire de Lyon, par le V. Méncstrier, (Lyon, 1696), pr. p. xxxm, xxxvi et xxxvn.