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               D'UN MUSÉE HISTORIQUE A LTON.             339

causes. Quelques-unes échappent à une action immédiate,
mais on peut indiquer les moyens de combattre les
autres.
   Parmi les premières, on doit considérer la tendance
au réalisme dans l'art, dont le premier inconvénient est
de conduire à une méthode qui abandonne l'élève à son
senliment imitateur. Dès que le modèle est suffisamment
reproduit dans son aspect, presque dans la caricature
de ses contours et de ses effets de lumière ou de colora-
tion, l'œuvre est réputée bonne, quoiqu'on ait complète-
ment mis de côté le dessin, la pensée et le sentiment ae
l'art véritable, en un mot.
   Parmi les secondes, on doit signaler l'esprit d'indisci-
pline spécial aux artistes, lequel leur fait suivre plus
leur sentiment personnel d'indépendance que les conseils
des professeurs ou le règlement d'une école. A cet égard,
il y a lieu de croire que le règlement de l'école des Beaux-
Arts de Lyon, tombé en désuétude et suranné, demande-
rait à être refait dans un esprit plus sévère et de façon
à laisser moins de loisir ou d'indépendance dans les tra-
vaux de l'école et avec l'adjonction de quelques exigen-
ces relatives à l'enseignement .littéraire, historique ou
mathématique des élèves. Celui qu'ils ne posséderaient
pas encore, ou qu'ils posséderaient d'une manière insuffi-
sante , devrait être complété par la fréquentation de
cours d'adultes de la ville, simultanément avec ceux de
l'école des Beaux-Arts , surtout pendant la première
année. De cette façon, les élèves utiliseraient leurs loi-
sirs tout en ornant leur esprit de l'instruction générale,
qui seule peut élever le goût et fournir à l'inspiration de
l'artiste.
   En second lieu, et sur ce point nous ne savons pas si
notre question n'est pas indiscrète, MM. les professeurs