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34g                PROJET DE LA CRÉATION

   « Les archives de la ville de Lyon, vouslesavez^M. le
Préfet, ont été formées, siècle par siècle, depuis le com-
mencement du xme siècle. Nos pères, toujours très-
soucieux des intérêts de la cité, y ont réuni, avec un soin
pieux, tous les titres de propriété, tous les registres des
délibérations de leurs édiles, leurs livres de correspon-
dance, les titres de la comptabilité et tout ce qui con-
cerne en un mot les intérêts de la ville.
   « Ce dépôt fut formé d'abord dans une chapelle, sous
le vocable de saint Jacques, élevée par les habitants de
Lyon en face de l'église Saint-Nizier, pour la tenue de
leurs assemblées. En 1320, Pierre de Savoie, archevêque
de Lyon, ayant reconnu en principe, à la commune, le
droit de posséder un corps régulier d'archives, ces archi-
ves demeurèrent dans cette chapelle jusqu'en 1464.
Alors, la ville ayant acquis l'hôtel de l'argentier Jacques
CÅ“ur, pour servir de maison commune, les archives y
furent transportées et enfermées dans des coffres fermant
à clef.
   « Mais, en 1491, le Consulat se défit de l'hôteltle Jacques
Cœur et établit l'hôtel de ville dans une grande maison
encore en partie conservée dans la rue de la Poulaillerie,
et les archives l'y suivirent. Toutefois, près de deux
siècles après, l'échevinage, se trouvant trop à l'étroit
dans ce nouveau local, éleva, de 1646 à 1655,1e magnifi-
que palais qui forme l'hôtel de ville actuel. Son premier
soin fut de ménager dans ce palais un emplacement
spécial pour les archives. Il se composa d'une vaste salle
voûtée, située au premier étage de l'aile nord; des bar-
reaux de fer, ciselés avec art, garnirent ses hautes
fenêtres sur la rue et sur la cour, et une grille en fer
ouvragé, à trois serrures, ferma ce précieux dépôt.
   « On le garnit d'armoires, d'étagères, de lambris