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RÉUNION DE LÃOK A LA FRANCE. 263 l'étendard de la révolte. L'Egiise appela le souverain Pontife à son secours et la lutte recommença. Le 30 mai 1292, l'Eglise •somma les Lyonnais de reje- ter toute alliance étrangère, sous peine d'excommunica- tion en cas de désobéissance (1). Aussitôt les Lyonnais en appelèrent au Saint-Siège et au roi de France (2). Lasse de menacer, le 21 janvier 1293, l'Egiise mit le Lyonnais en interdit et frappa à l'avance d'excommuni- cation ceux qui viendraient à enfreindre l'interdit (3). Mais tout cela ne changeait pas la situation. L'abus des armes spirituelles en avait diminué ia valeur. Les ci- toyens, appuyés qu'ils étaient par les rois de France, ne craignaient plus leurs anciens maîtres. Pierre BONNASSIEUX. ? (1) Mênest., pr. p. X U . Acte inséré dans l'appellation des citoyens de Lyon au Saint-Siège. — Arch, nation,, J. 262, n" 13 (Trésor des Chartes). (2) Le 1 juin 1292. (3) Bi'jl. de lavitle de,L>jon,Mss. Costo.B. 1546.—L'acte est ainsi daté : « Die mercurii post feslum bcati Hylarii.anno Dotnini MCC nonagesîmo « secundo. » En traduisant cette date par la suivante : 21 janvier 1293, nous avons adopté, pour le jour^le la fête du saint, le 14 janvier. Voici le dispositif'de ce mandement de l'official de l'Eglise de Lyon à tout le clergé : « Nos, videntes ipsos cives Lugdunenses in sua malieia obstinalos contra « prefatum Dominum nostnjmarchicpiscopum ac Ecclesiam Lugdunenscm « jurisdictionem eorumdem et dominium, totam civilatem ipsam l.ugdu- « nenscm et ejus suburbia, oh culpam et maUciam dictorum civium, in- « tendenlcs per hoc ciliùs diclos cives ad emendam et obrdicnriam « revocare, interdicimus et ccciesiastico gcnciali supponimus inlerdicto.» M. Monfulcon (Doc, p. Ail) donne la cote sommaire de cet acte (sous la date inexacte de « mars 1292 ») dans son Recueil de documents. Nous n'affirmons point qu'il ait pris connaissance do la pièce elle-même. Cetacte appartenait autrefois aux/irc/i. dêp. du Rhône, sous la cote : Arm. Abram, vol. 13, n' 10. {A continuer)