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               D'UN MUSÉE HISTORIQUE A LYON.               353

se servait pas encore du gaz mais de simples lampions
pour les illuminations, un de ces lampions mit le feu à
 une fenêtre des combles, et une grande partie de l'aile
 sud de l'Hôtel-.de-ville fut gravement endommagé par un
incendie.
   « En présence de ces dangers imminents, la Commission,
justement préoccupée de la préservation et de la conser-
vation des archives, a songé à leur chercher un autre
local où elles seraient enfin à l'abri de tout péril, et
offrant au conservateur qui en a la garde, comme aux
hommes d'étude qui les fréquentent, les commodités
qu'ils doivent avoir.
   « Les replacer dans leur local primitif est une chose
impossible; cette partie du palais est consacrée mainte-
nant aux appartements du chef de l'Etat, créés à grands
frais, et qu'il faudrait entièrement désorganiser; ce local
est devenu, du reste, insuffisant, tant les archives
s'augmentent chaque année. Le reste de l'Hôtel-de-ville
est encombré par les services de la préfecture et de la
mairie, et le palais ne suffit même plus à tous ces ser-
vices; plusieurs ont dû être installés en ville, où ils paient
des loyers considérables, tels que le service municipal
10,500 francs; l'octroi 9,322 francs; la recette munici-
pale 4,000 francs; ensemble 23,822 francs.
   « La Commission a donc recherché ailleurs un local
offrant toutes les conditions qu'exige un semblable dépôt
public, c'est-à-dire un emplacement large et assez vaste
pour prévenir, même dans un +emps éloigné, l'encombre-
ment toujours si fatal et si contraire au bien du service ;
un bâtiment entièrement isolé, à l'abri du feu extérieur
par son éloignement de toute habitation particulière, et
du feu intérieur par l'absence de toute cheminée ou
poêle et chauffé par des calorifères dont les fourneaux