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284               INSCRIPTIONS GRÉCO-tATiNES.

d'être fréquent dans le monde romain. Pline cite un peintre et
Martial un parfumeur appelés Nicéros. Pour le dernier même,
le célèbre épigrammiste avait forgé l'adjectif Nicerotianus. Pline
mentionne un autre dérivé de Nicer dans le statuaire fliceratus.
Comme on le voit,il est impossible de rejeter l'emploi simultané
du double alphabet dans C1V., JXIXAC-, ATACO. On pour-
rait croire, sans doute, que le graveur ou lapicide du n° 64,
dans la syllabe co d'ATACO, avait eu le dessin d'employer un
sigma f lunaire, s'il n'était évident, par l'Ayro du n° 70, qu'il
cherchait à rendre la gutturale d'Aya©o, Agathon. 11 y a mieux,
dans le n° 9 des sceaux de potiers, l'artiste, se débarrassant
tout-à-fait des lettres grecques, a eu recours au seul alphabet
 des maîtres du monde.
  Mais, en tout état de cause, la volonté de substituer un sou
spirant au cappa dans le radical v«u est ici très-formellement
établie, NIXAC est donc bie*i pour NIKASHZ « victorieux ; » de là
notre nom d'homme, et parfois sobriquet, Nicaise.


                                 II

  EÙTU/ÀÇ. Cette épithète, dont le sens revient à « bien loti, heu-
reux,» apparaît plusieurs fois comme nom propre au musée de
Lyon .-
  1° Dans la personne d'un affranchi consécrateur d'un ex-voto
aux Mères-Augustes. Monfalcon, sér. 1, n° 31, p. 1313. :

                          EVTYCHES. LlB


   2° Dans celle d'un fabricant plombier, homme de condition
libre, ayant formé avec un S. Venecrius une association com-
merciale , dont la raison sociale se lit sur un tronçon de, tuyau
de plomb de leur fabrique. Comarmond , p. 476, n° 21 des
marques sur métaux divers ;