Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
38                       ETIENNE MARTELLANGE,
        *
ments en marbres. Il ne faut donc point jug-er l'Å“uvre sur
l'état actuel lequel, sans contredit, plus architectonique,
ne constitue plus, en définitive, un ouvrage individuel.
    Notre artiste n'avait pas eu des visées pour une aussi
grande splendeur, bien qii'il fût capable, ainsi qu'il l'a
prouvé, défaire riche etgrandiose.il a montré précisé-
ment ici qu'il savait résister à ces entraînements auxquels
la plupart des architectes succombent. Si, comme nous
l'avons dit, les Jésuites ont créé peu à peu un genre d'ar-
chitecture où le luxe est exagéré, on ne saurait admet-
tre que Martellange les a dirigés dans cette fausse voie.
    Nous trouvons, en conséquence, que Clapasson (198),
jug*eant déjà avec les idées de son époque, a été un peu
rude pour cet édifice : « On est surpris, » dit-il, « qu'il
 (Martellange) n'ait pas fait quelque chose de mieux et l'on
 croit qu'il fut gêné dans son plan. L'extérieur n'a rien
 que de lourd et de grossier et le dedans n'a aucune conve-
 nance entre ses parties. »
    Clapasson est inexact dans cette circonstance : Il semble
 ignorer que ce n'est pas le coup d'essai de Martellange, il
 oublie — ce qu'il devrait savoir— que l'on vient de modi-
 fier l'intérieur et il n'observe pas que le plan ne présente
 aucune gêne. Quanta nous, mieux renseignés peut-être
 que lui, nous constatons que ce plan n'est que la reproduc-
 tion d'un type expérimenté déjà depuis plusieurs années,
 et probablement, reconnu convenable.
    Notre intention n'est point, pour cela, de présenter
 l'œuvre de Martellange comme irréprochable au point de
 vue de l'art décoratif; toutefois, par expérience et par
métier, nous croyons qu'il faut toujours dans les monu-
ments préférer celui bien distribué et sagement construit à
     (198) Pages 79 et suivantes.