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D'UN MCS1SE HISTORIQUE A LYON. 343 „Du reste, le musée industriel sans école d'art indus- triel est un livre fermé. Au South Kinsington, les .éco- les appartiennent à la même direction générale et au même but. À Lyon, le musée industriel ne peut être utile qu'aux artistes faits, quoique ceux-là sachent trouver toujours ce qui leur est indispensable. Les jeunes élèves sont dans leurs écoles et là ont-ils même des modèles ? Nous crai- gnons d'apprendre qu'ils n'en ont presque pas Splendeur ici, misère là c'est partout le même contraste à Lyon Comme on le voit par ce qui précède, Lyon possède déjà trois musées, qu'on peut appeler vraiment lyonnais : le musée lapidaire, le musée des peintres lyonnais et le musée d'art et d'industrie. C'est beaucoup, mais ce n'est pas assez. Après avoir créé un musée des graveurs lyon- nais, il lui reste à créer son musée historique. Un musée dans le genre de celui de l'hôtel Carnavalet, de Paris. Tous les éléments pour la formation de ce musée sont déjà sOus la main de l'autorité supérieure, et il ne s'agit plus, pour la réalisation de ce projet, que de trouver un local propre à le recevoir. Et, ce local, comme je le disais plus loin, est peut-être déjà tout trouvé. Un musée de ce genre, mais limité entre deux dates très-rapprochées, a déjà existé à Lyon, pendant quel- ques années ; mais il était peu accessible au public en ce que,, réuni aux archives de la ville, il était dans le local même de ces archives, à l'Hôtel-de-Ville, et ouvert seulement à quelques hommes spéciaux et d'études. Lorsque l'agglomération lyonnaise fut formée par la loi du 31 mïirs 1852, ces archives durent être transportées dans les combles de l'Hôtel-de-Ville, et le musée histo- rique, faute de place, dans ces mêmes combles, dut être