Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
 324                     CLAUDE BOUKGEL/VT.
 1701; il mourut fort riche ayant tenu son argent en pays étran-
 ger pendant le système de Law.
    A la fin de septembre 1727, il arriva à Lyon un conseiller de
la Grand-Chambre du parlement de Paris , comme commissaire
 pour faire l'enquête au sujet du prétendu premier mariage de
 feu Pierre Bourgelat.
    Cet ancien échevin étant à Livourne pour son commerce, y avait
 connu une femme qu'il emmena ensuite à Lyon et qu'il tint
toujours hors de chez lui. 11 en eut un fils auquel il donna quel-
ques soins, mais qu'il ne voulut jamais reconnaître comme lé-
gitime. C&filsépousa la fille Arthaud, dont le père était un petit
marchand de fil, à la descente du pont de Pierre , et il mourut
laissant sa femme héritière.                         (
   Cette femme Bourgelat, née Arthaud, attaqua en partage de
la succession de Pierre Bourgelat, ses enfants légitimes, issus de
Ml|e Terasson. Il n'y avait eu ni contrat, ni acte de célébration
de ce prétendu mariage, et on invoqua la preuve par témoins et
la publicité.                   r
   En aoust 1729, les enfants de Pierre perdirent leur procès
contre la demoiselle Arthaud, héritière de feu Bourgelat, qui fut
déclaré légitime. Pierre Bourgelat était un homme bizarre , ca-
pricieux, dur et fort jaloux.
   Claude Bourgelat fit cette année le discours de la Saint-Thomas.
Le sujet était l'émulation. En 1740, il obtint la place d'écuyerde
l'Académie de la ville. Il avait de l'esprit et des talents, mais un
caractère très-changeant : sa fortune avait été très-compromise
par la perte du procès dont il vient d'être fait mention.
                                                            M. de V.
                   CHRONIQUE LOCALE
   Est-ce un rêve, une hallucination, ou une réalité ?
   Le 13 mars on nous annonce que le Courrier de Lyon prend des
femmes pour compositrices.
   Le 13 avril, les compositeurs quittent les ateliers ; la maison est
 déserte.            "       .
   On nous fait espérer la vente de notre imprimerie. On annonce
la chose comme faite. Ce projet ne se réalise pas.
   Nous reprenons la direction de la maison et la Revue du Lyon-
nais, arrêtée dans sa publication pendant un mois et demi, repa-
 raît aujourd'hui.
   Puissent nos lecteurs et nos abonnés nous pardonner des événe-
ments qui ne sont pas de notre fait.
   Puissent-ils nous rester bienveillants et fidèles.
   — Deux seules nouvelles pour la chronique de ce jour : la mort
d'une illustration du département de l'Ain, M. le général baron Girod
 (de l'Ain), déeédé à l'âge de 84 ans, et celle de l'abbé Rey, bienfai-
teur des pauvres orphelins.
   —M. Perret de la Menue, connu comme architecte et écrivain,
vient d'être nommé architecte en chef des hospices de Lyon. A. V.
             Lyon,imp. d'Ame VINGTRINIER,directeur-gérant.