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BRANCHES DE LILAS, poésies par Adèle SOUCHIER. — Paris, librairie des Bibliophiles, rue Saint-Honoré, 338. Si le livre que nous avons entre les mains était un de ces re- cueils insipides qui font le désespoir de la victime innocente chargée de les analyser, nous pourriorls, vu l'élégance du format et la beauté des caractères, nous lancer dans une digression à la Simonide et eonsacrer au moins une antistrophe à la louange de M. Jouaust, imprimeur des Bibliophiles. Mais comme nous n'a- vons aujourd'hui rien de semblable à déplorer, nous allons en- trer tout prosaïquement en matière. Branches de Lilas, le nouveau recueil de MIle Adèle Souchier se compose des poésies qui depuis 1869 ont été insérées au jour le jour dans les différentes Revues du Bfcuphiné. Les unes, écrites sous le coup des événements de 1870-71 , nous offrent, si l'on peut s'exprimer ainsi, la photographie de cette année double- ment néfaste ; les autres inspirées par des traditions locales et adressées à des compatriotes, concourent au but que l'auteur semble s'être proposé depuis sa première publication les Rosqs du Dauphinê. Ce but, on peut s'en convaincre en lisant les vers suivants, c'est l'apologie et la gloire du sol natal : Que l'amour du pays soit mon bonheur suprême, Et pu;ssé-je mourir en célébrant encor Ta magique beauté, fier Dauphinê que j'aime, etc. La plupart des littérateurs dauphinois, du reste, nous parais- sent animés d'une pensée analogue, et nous profiterons de cette circonstance pour féliciter entre autres MM. Cyprien Pérossier, Lacroix, Brun-Durand, Jules Saint-Rémy, C.-U.-J. Chevalier