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280               RÉUNION DE LYON A LA FRANCE.
l'année 852 (I),, confirmé en 878 (2) par Louis-le-Bègue.
Mais, en fait, il ne relevait que de lui-même. Il em-
ployait « tour à tour chacun de ses puissants voisins
« pour contenir les autres. C'est ce que démontrent une
 « foule d'actes où l'on voit alternativement paraître
« comme patrons le seigneur de Beaujeu, le comte de
« Forez, l'archevêque de Lyon (3). »
    L'Église de Lyon était trop jalouse de ses droits pour
 supporter sans mot dire les tentatives faites par les ab-
bés de Savigny pour lui échapper. De là, des guerres fré-
quentes et de nombreuses paix mal assises.
    C'était au comte de Forez, le plus souvent, que l'abbé
de Savigny, dans ces luttes, venait demander assistance.
Mais lorsque Renaud de Forez devint archevêque, les
moines de Savigny, cherchant à défendre contre lui leur
indépendance et ne pouvant s'appuyer sur son frère, le
comte de Forez, s'adressèrent à Guichard, sire de Heau-
jeu (1197) (4). Ils n'en furent pas moins défaits. Renaud
 de Forez pilla l'abbaye, brûla ses places fortes et rédui-
 sit enfin l'abbé à implorer du pape Innocent III le ré-
tablissement de la paix (1197, 24 janvier). Les com-
missaires nommés par le Saint-Siège, l'archevêque de
Vienne, l'évêque de Genève et l'abbé de la Chassagne,

   (1) 85,2 — 12 sept. Decretum Lotharii imp.—{Cart. d'Ainay et de Savi-
gny. Charte n° 960.)
   (2) Cartulaire d'Ainay et de Savigny. — Notice sur Savigny, p . LXXVII
et LXXIX. — V. aussi La Mure, t. III, n° 32 bis.
   (3) Cart. d'Ainay et de Savigny, t. I. — Notice sur Savigny, p. xcm et
xciv. — V. la Mure, t. 1, p. 160-161 (note).
   (4) « Guichard de Beaujeu fut autorisé à construire un château-fort dans
« la montagne de Popès qui, avec les châteaux de Montrotticr, de Cha-
« mousset, de Sain-Be!, de Montbloy et de l'Arbrêle, devaient former une
« ceinture de défense autour de l'abbaye. » — Cartulaire ci-dessus cité,
Notice sur Savigny, p. xevi,