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            INSCRIPTION FUNÉUAIUE ÉDILICIENNE.          473

municipal, comme nos conseillers actuels. On sait que
le duumviral, première fonction civile, était remplie
par deux magistrats et que les décurions, réglementai-
rement au nombre de cent, étaient des dignitaires infé-
rieurs. C'est la seconde inscription lyonnaise où soit cité
un duumvir de Lyon. (Voir M. Alph. de Boissieu,
page 160). On avait cru en posséder une autre; (Voir le
même auteur, page 156), mais c'était une fausse attri-
bution.
    L'inscription présente une ponctuation, ou séparation
entre les mots, qui se voit sur les monuments des meil-
leures époques, tels que la Table claudienne et autres ;
d'ailleurs la pureté du style et la forme élégante des
lettres dénotent la meilleure écriture du Ier siècle. La
rédaction présente aussi de curieuses antithèses litté-
raires et poétiques, qui tranchent avec la sécheresse
 ordinaire des épithaphes lyonnaises; celle de la vie de
cet enfant « montré., non donné, «celle du court espace de
 temps où il a légué une douleur de longue durée. En
 raison de sa beauté, de sa grandeur, de sa destination
toute particulière et surtout de son application édilicienne
cette inscription rappelle celle découverte, il y quelques
 années au Puy en Velay, par M. Auguste Aymard, où il
 est question d'un préfet de la colonie de cette dernière
 ville (Adidonienne?) laquelle relate les fonctions duumvir
 exercées à deux reprises, inscription qui consacre aussi
 le souvenir du personnage le plus important de la colonie
 locale et qui a fait le sujet de communications inté-
 ressantes, en 1873 et 1874, aux réunions delà Sorbonne,
 auxquelles ont pris part MM. Léon Rénier et Chabouillet.
   Quant au sub ascia, ce n'est, à mon avis, qu'une
simple formule funéraire qui ne se rencontre, comme je
l'ai fait observer bien des fois, qu'à une époque détermi-
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