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472 INSCRIPTION FUNERAIRE ÉDILICIENNE. Commentaires. Il est à remarquer que le premier, en nom, décédé, Quintus Acceptius Venustus porte le prénom Quintus et le nom Acceptius de son père, ainsi que le surnom de sa mère appelée Venusta; tandis que les deux enfants adoptés (ce que les Romains désignaient sous le terme d'alumni) portaient le surnom du bienfaiteur qui leur avait tenu lieu de père. On voit aussi que le jeune enfant (alumnus) avait été affranchi par le personnage, dont il porte le nom de famille, dans ses trois acceptions, et que la jeune fille (alumna) était l'affranchie de la personne qui lui avait donné son nom de famille. C'est ce qui ré- sulte du mot nutriti, qui indique parfaitement la condi- tion secondaire des deux enfants, qui, s'ils n'eussent pas été affranchis, n'eussenj eu que celle inférieure d'esclave. On remarquera aussi que le premier défunt, de onze ans seulement, était déjà décurion de Lyon, fonction qui réprésentait celle actuelle de conseiller municipal. Il est probable, par ce fait, que la qualité de décurion se trans- mettait (honorifiquement ?) de père en fils, le titulaire ayant droit de conduire avec lui à la curie (salle des déli- bérations) ses fils (Prœtectati, c'est-à -dire qui n'avaient pas encore pris la robe virile); c'est ce qui découle de l'ins- cription de bronze de Canusium [miscellanées deSpori); coutume qui devait avoir le bon effet de préparer les jeunes dignitaires et futurs titulaires à l'étude et à la connaissance des lois, droits et devoirs des citoyens. On voit également que le chef de famille, qui figure sur cette inscription, cumulait les fonctions supérieures de duumvir, magistrat municipal, dans le genre du maire, ou plutôt des anciens consuls de l'édilité lyonnaise, avec celles, moins importantes, de décurion^ officier